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Critique de elgg


Ce deuxième opus (que j'ai lu en pocket, donc divisé en 2 livres) possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que le premier.

Javier Negrete écrit bien. Il a un don certain pour raconter des histoires. Si comme moi vous avez été conquis par "le regard des furies" et "alexandre le grand et les aigles de Rome", cette plongée au coeur de la Tramorée sera agréable.
Le talent de l'auteur est de nous conter une histoire qui a lieu dans un univers fictif, mais particulièrement bien développé. Avec divers peuples, diverses cultures qui ont chacun(e) leurs spécificités. Il s'appuie également sur une mythologie variée et bien construite.
C'est probablement là qu'on retrouve son intérêt de professeur de grec, érudit sur tout ce qui touche aux mythes, mais également à l'art de la guerre grec. Car les batailles sont bien décrites, bien construites, les unités également, et c'est plaisant de lire des scènes de bataille claires et intelligibles. Même si ce n'est clairement pas le meilleur de l'ouvrage.

On a plaisir a retrouver les personnages que l'on avait abandonné après le premier tome, et on essaye de s'habituer aux nouveaux.
La personnalité des personnages se veut travaillée et complexe. Et effectivement , on sent que chacun a des traits de caractères particuliers... Néanmoins ils souffrent tous d'être un brin trop stéréotypés, voire caricaturaux.
Derguin Gorion le Zémalnit est toujours droit et compréhensif. Presque trop. de fait on s'identifie bien à lui qui essaye d'être plein d'empathie pour tout le monde. A ceci près que lui il manie une épée de feu et il est doué à l'épée, alors que nous (moi au moins), on manie un bouquin en papier.
Kratos May est plus crédible en ce sens qu'il possède quelques défauts qui le rendent plus humain.

Je ne m'étendrais pas sur le résumé de l'intrigue, que vous trouverez sur internet, pour ne pas vous spoiler.

Sachez juste que ce second tome prend place deux ans après le premier, donc on retrouve nos héros dans une situation un brin différente de celle de la fin du tome 1.
Mais c'est bien mené, ça permet de faire avancer le Schmilblick.

Côté points négatifs maintenant. J'ai trouvé dommage de vouloir expliquer certains faits de Tramorée (la magie, certains démons, les Atagaïres...) par des faits scientifiques imputés à un lointain passé plus ou moins décadent.
Comme si en faisant ça, Javier Negrete voulait relier la Tramorée à notre monde, qui en serait la lointaine origine. Même si ça n'est jamais dit comme ça, ni expliqué très clairement. On se doute que des explications viendront peut-être dans un futur tome.

Une mauvaise habitude de l'auteur également, c'est que, souvent, lorsqu'un nouveau personnage "remarquable" d'une façon ou d'une autre arrive sur le devant de la scène, il faut obligatoirement qu'il soit le fils, le père, la mère, le cousin ou le pote d'enfance de tel autre personnage bien connu du roman. Quelque part c'est dommage car ça appauvrit son univers qui se veut riche et foisonnant.
Il aurait pu s'inspirer de G.R.R. Martin qui implique des soudards inconnus dans ses intrigues, et dont certains deviennent même des personnages principaux. S'il n'y a que des guerriers super balèzes, des rois, des reines, des princesses et des érudits, c'est quand même dommage et ça rend l'histoire un brin risible en la transformant en conte pour enfant (conte style Walt Disney plutôt que Grimm ou Perrault d'ailleurs).

Sinon cette histoire reste néanmoins très agréable à lire. J'ai fini les 2 tomes pocket de cet opus en moins d'une semaine.
On a envie de savoir la suite, de connaître les rebondissements, même si tout a tendance à toujours finir bien, du coup on ne s'inquiète pas vraiment pour nos héros, comme dans la quête de Zémal du tout premier tome qui avait tout d'une balade champêtre.

Ici on se retrouve avec des antagonistes nouveaux et originaux (les Aïfolus) dirigés par un prophète prêchant une religion sanglante, qui donne un souffle particulier à l'ouvrage.
En plus des duels à l'épée et des batailles rangées on confrontera aussi les religions/mythologies, et c'est vraiment le point fort de l'ouvrage.

Maintenant j'attends la suite (version pocket : mes finances préfèrent), en me disant que si la Chronique de Tramorée n'est pas un chef d'oeuvre, ça reste une excellente histoire bien menée, bien construite, bien écrite. Javier Negrete est toujours aussi talentueux. Il manque 2-3 trucs à cette histoire pour qu'elle soit vraiment inoubliable, mais le gonze est talentueux, et pourra peut-être nous épater avec ses prochains tomes.

Si vous avez aimé le tome 1, n'hésitez pas.
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