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Citations sur Pour que chantent les montagnes (109)

À cet instant, la voix de ma mère a résonné dans ma tête. Còng nước còn tát. Tant qu’il y aura de l’eau, nous puiserons.
(page 318)
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Cette nuit-là, et pendant bien des nuits encore, grand-mère m'a ouvert les portes de son enfance (...). Ses histoires m'aidaient à m'évader, m'emmenaient sur les sommets des collines de Nghê An, où je remplissais mes poumons du parfum des rizières, plongeais les yeux dans le Lam, me muais en un point vert sur les montagnes de Truong Son. Grâce à ses histoires, je goûtais sur ma langue la saveur sucrée des baies de sim, je sentais les grenouilles me sauter dans les mains et dormais dans un hamac, sous un ciel criblé d'étoiles scintillantes. (...) La guerre se poursuivait, et ses histoires nous gardaient en vie, moi et mon espoir.
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Assise en tailleur, j’ai écrit pour l’oncle dont j’avais été privée. Je le voyais telle une feuille détachée de l’arbre, mais qui avait lutté jusqu’au dernier moment pour tomber près de ses racines. J’ai écrit pour grand-mère, qui avait tant attendu que s’éteignent les flammes de la guerre, mais qui restait perpétuellement brûlée par ses charbons ardents. J’ai écrit pour mes oncles, mes tantes et mes parents, impuissants dans cette lutte fratricide, et dont le combat continuait, qu’ils soient vivants ou morts.
(page 424)
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Depuis toujours, le badamier enjolivait notre entrée à chaque printemps avec ses boutons d’émeraude, chaque été avec ses fruits acidulés, chaque automne avec ses feuilles rouges comme le feu, chaque hiver avec ses entrelacs de fines branches nues. Ses racines, se dressaient en l’air comme des mains brûlées.
(page 62)
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Plus je lisais, plus les guerres me terrifiaient. Les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés.
(page 107)
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Les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés.
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- Essaie d’oublier et de pardonner, Ngọc, a répondu grand-mère. Si tu gardes rancune, c’est toi qui porteras le poids du chagrin.
(page 429)
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Devant lui étaient posées deux assiettes : l’une contenant du manioc, l’autre des liserons bouillis. Les employés du gouvernement étaient payés en bons de rationnement, mais cela ne suffisait pas à les nourrir correctement. Pourquoi oncle Sáng n’élevait-il pas comme nous des animaux plutôt que de passer son temps le nez dans des livres de propagande ?
(page 153)
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C’est ainsi que j’ai poursuivi mon voyage jusqu’à Hà Nội, portant Sáng sur ma hanche. Sans mes quatre enfants semés en chemin, je me sentais comme un papillon qui avait perdu ses ailes, comme un arbre privé de ses feuilles et de ses branches. Je marchais, sonnée par la culpabilité.
(page 304)
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Depuis le début, je haïssais les Américains et leurs alliés. Je les haïssais à cause des bombes qu’ils larguaient sur notre peuple, à cause des civils innocents qu’ils tuaient. Mais à partir de ce moment-là, c’est la guerre que j’ai haïe.
(page 214)
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