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Critique de pilyen


Ce polar qui vient d'obtenir le très convoité prix des lecteurs " Quais du polar" à Lyon, possède tous les atouts pour vous faire passer un bon moment. Bien que ce soit le troisième tome de ce que l'on peut appeler maintenant une série dont tous les personnages traînent un passé bien rempli, "Obia" peut se lire de façon indépendante.
Continuant cette tradition assez française du polar un poil politique, Colin Niel nous embarque en Guyane, lointain territoire dont on ignore beaucoup de choses ( moi tout du moins...). Loin de Cayenne, l'intrigue se situe à Saint Laurent du Maroni, au bord du fleuve Maroni qui fait office de frontière naturelle avec le Suriname, ancien colonie néerlandaise. Dépaysement garanti donc avec son climat tropical, sa population mélangée aux nombreuses ethnies vivant dans une partie de France où le taux de chômage atteint 23 %. Et dans cet univers où la précarité rime avec délinquance, nous suivrons les pas de trois policiers ( en fait deux, le troisième ayant été viré lors d'un épisode précédent, il n'a plus que l'espoir de pouvoir gagner un peu sa vie avec son activité de détective). Ils ont fort à faire ses trois hommes. on a retrouvé un jeune gars assassiné dans un fossé. L'autopsie montrera que c'est une mule, bourrée de cocaïne ingurgitée sous forme de gélules, venant du pays voisin et en partance pour la métropole. Un réseau de drogue, un politicien sans doute véreux, un passé pas si lointain qui va soudain refaire surface sont les principaux ingrédients de ce polar de presque 500 pages.
L'intrigue démarre doucement, l'auteur prenant le temps d'installer ses personnages en adoptant un récit choral simple et bien mené. Les personnages, relativement nombreux, permettent de tresser un décor assez circonstancié de la Guyane française, avec ses us et ses coutumes et sa position idéale de rampe d'expédition, non pas de fusées, mais de coke. C'est aussi pour lui l'occasion de glisser un rappel historique sur la région avec le génocide survenu au Suriname en 1986 qui a fait traverser le fleuve à toute une population traumatisée qu'il a fallu héberger puis intégrer celle qui n'a pas voulu retourner au pays une fois la paix signée. ( heu, personnellement, ce n'était pas un rappel mais une information, il y a ainsi des guerres civiles qui ont du mal à se frayer un chemin dans nos médias ...ou alors je l'avais occulté...).
La fin sur le blog
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