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Critique de austen


Obia est un roman que j'ai lu sur les conseils d'un certain Ian Manook...
Et oui, je m'la pète un peu, mais c'est vrai. J'étais allée à la présentation des "temps sauvages" à la librairie du Tramway à Lyon, et par les hasards et merveilles de ces lectures publiques j'ai pu discuter une dizaine de minutes avec l'auteur.
Pas regardant le bougre, il me conseille très chaleureusement Colin Niel, alors que j'étais là pour acheter le sien de bouquin. Bref, les éloges chaleureux de Monsieur Manook ont produit leur effet et j'ai acheté "Obia" sans coup férir.
Bien m'en a pris. Ce polar équatorial est un des meilleurs que j'aie eu entre les mains depuis des mois.
On y retrouve (parait-il, parce que je ne le connaissais pas encore) le ténébreux capitaine Anato, gendarme négropolitain d'origine Njuka à Saint-Laurent du Maroni en Guyane, sur les traces d'un meurtrier. L'histoire est riche et très bien documentée. On sent que Colin Niel s'est particulièrement intéressé à l'histoire des noirs-marrons, Ndjuka, Paramacas ... J'ai appris plein de choses sur leur histoire récente et sur leur sort actuel. J'avoue également que je me suis sentie un peu rentrée à la maison: j'ai vécu plusieurs années en Guyane et les aller-retours entre Saint-Laurent et Cayenne du capitaine Anato m'ont rappelé de belles balades sur les magnifiques routes guyanaises, bordées d'abattis et de latérite.
Pour revenir au roman, Colin Niel avec l'histoire des mules qui risquent leur vie et leur liberté pour quelques milliers d'euros, retranscrit bien ce qu'on peut voir dans tous les DOM et plus particulièrement en Guyane: les jeunes n'ont que peu d'espoir d'un avenir meilleur. Ça explique la délinquance et pour partie la violence de ces sociétés que de loin on imagine plus agréables à vivre que la métropole.
Pour résumer, j'ai beaucoup aimé "Obia", et je remercie encore une fois Ian Manook de m'avoir fait découvrir cet auteur. D'ailleurs je suis en train de lire "les hamacs de carton" qui me plaît autant que Obia.
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