La félicité ne vient qu'une fois que la passion et le désir ont disparu
L'adage populaire dit : Endurer ce que l'on pense ne pas pouvoir endurer, voilà ce qui est vraiment endurer.
Et encore : Même s'ils doivent blesser vos sentiments, il est trois choses auxquelles vous devez pardonner : à la brise qui effeuille vos fleurs, au nuage qui vous cache la lune, et à l'homme qui vous cherche querelle.
La chevalerie est une fleur aussi particulière au terroir japonais que le cerisier, emblème de notre pays. Et qu'on ne s'imagine pas que ce soit devenu aujourd'hui quelque échantillon desséché d'une vertu antique conservée dans l'herbier de notre histoire. Non. C'est, pleine de force et de beauté, une chose restée vivante parmi nous. Et si la chevalerie ne revêt plus actuellement un visage et une forme tangibles, elle n'a pas cessé, en tout cas, d'embaumer notre atmosphère morale et d'exercer sur nous son charme puissant.
Aucun de vos outrages ne peut atteindre mon âme. Ailleurs, Mencius, enseigna aussi que la colère pour une misérable offense était indigne de l'homme supérieur, mais que l'indignation pour une grande cause était une juste colère.
Sous sa forme la plus élevée, la politesse est un sentiment bien proche de l'amour.
Confucius, et Mencius, l'un comme l'autre, l'ont souvent affirmé : la qualité fondamentale d'un chef est la bienveillance.
Le Bushido faisait peu de cas du savoir, en soi, Il ne fallait pas le poursuivre comme une fin, il n'était que moyen pour atteindre la sagesse. C'est pourquoi celui qui s'y bornait n'était que machine répétitive, machine à poème, machine à maxime, à volonté. Le savoir n'était rien au-delà de son application dans la vie.
Il est possible que les moyens d'expression de notre littérature aient une force d'éloquence inférieure à celle que Shakespeare a prêtée à Norfolk ; on peut dire pourtant que, chez nous, la peur du déshonneur était suspendue sur la tête de tout samourai comme l'épée de Damoclès, et que cette terreur revêtait souvent une forme morbide. A l'insulte la plus légère, voire à une insulte imaginaire, le bravache au caractère emporté voyait rouge ; il dégainait. Ainsi eut lieu plus d'un duel regrettable et fut tranchée plus d'une vie innocente
Le sentiment de l'honneur, impliquant une conscience très aiguë de valeur et de la dignité personnelles, ne pouvait manquer de devenir la caractéristique des samourai, nés et élevés dans l'estime des devoirs et des privilèges de leur profession.