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Critique de Aveline


Cette épopée se lit d'une traite et raconte le périple d'une famille ordinaire alors qu'elle quitte tout ce qu'elle a toujours connu pour affronter l'inconnu.

Replaçons le contexte. Ca se passe bien après la colonisation mais les terres outre-atlantiques sont encore mal connues et recèlent bien des secrets. Imaginez le décor de la petite maison dans la prairie. Vous y êtes? Remontez dans le temps: aucune habitation n'est encore construite. Nous sommes en plein hiver. Un hiver mordant et froid dont on peut en mourir. Personne n'a de quoi se couvrir. C'est la misère. Vous pensez voir des gueux mais en fait, ce sont des paysans qui ont encore de maigres possessions. Autour de vous, de la neige à perte de vue et des contrées sauvages.

Vous avez l'impression de voir de décor de Croc-Blanc et c'est vrai que ça y ressemble à s'y méprendre.

Un convoi de charrettes et de familles désoeuvrées. Des familles qui espèrent qu'en arrivant sur ces terres inconnues, elles pourront se construire un nouveau chez soi et qu'elles vivront mieux qu'en Irlande. Des familles déracinées et désespérées qui meurent de faim et qui sont à bout de nerfs, à bout de tout.

C'est là que nous faisons la connaissance des O'Connell.

Le fils cadet de cette lignée, Finnian dit Finn est un jeune garçon plein de vie et dont les yeux pépitent d'intelligence et de bravoure. Il voit le monde avec des yeux d'enfant, c'est-à-dire qu'il recherche l'aventure et que l'inconnu l'attire. C'est un Gavroche.

Il sait qu'il vit en des temps durs mais il prend le parti d'agir pour les combattre. Il ne se laisse pas abattre au contraire. Alors que sa famille est placée en quarantaine en débarquant dans le Nouveau Monde, il passe tous ses instants à s'échapper et à parcourir les environs.

Le père, Eamon ainsi que la mère, Prudence sont de braves parents. Ils se soucient du bien-être de leurs enfants et c'est pour eux, pour assurer leur survie incertaine qu'ils ont décidé de s'éloigner le plus possible de la mort certaine qui les attendait en Irlande.

Le grand frère, Shelagh est habitué aux voyages. Il revient lui-même d'Ecosse et connaît le monde pour en deviner ses dangers.

A travers les déboires de cette famille de nouveaux colons, Jean-Côme Noguès nous livre un pan de vie.

Il n'y a point d'action mirobolante, de coup d'éclat ou de pertes et fracas, Au bout des longues neiges est avant tout une fresque, une description. Et moi qui ne suis pas du tout fan de ce genre, j'ai trouvé cette narration intéressante. Oui car j'ai pris plaisir à suivre l'installation des O'Connell dans leur nouvel environnement.

Malgré le fait que Finn m'a agacée, je modère cette impression car il faut comprendre qu'à douze ans, il est normal que Finn soit impétueux voire fier comme un coq.

J'ai bien aimé les interactions entre les personnages mais surtout leur évolution. Personne n'est un héros mais aussi, le monde n'est ni noir ni blanc. Les personnages qu'on pouvait prendre pour des méchants changent et nous montrent que les étiquettes ne doivent être apposées ni sur les Indiens mais également ni sur les Blancs.

Cependant, parce que ce genre ne m'intéresse pas, j'ai eu un peu de mal, j'ai trouvé ce récit un peu long.

Conclusion: ce récit est une bonne entrée en matière pour les jeunes, avides de découvertes et de nouveautés. Il intéressera également les amateurs des romans tels que Tom Sawyer mais gardez en tête que c'est une fresque et que donc, l'action n'est pas forcément au premier plan ici.
Lien : http://lesentierdesmots.word..
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