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3,81

sur 844 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Eliza Donneley devient Violet Lee après sa fuite de Chicago vers Paris dans les années 1950.
Elle a quitté son mari et son fils Tim encore jeune enfant.

Que s'est-il passé? Que fuit cette jeune femme d'à peine 30 ans.
De chapitre en chapitre, nous passons de sa vie à Paris, à son ancienne vie à Chicago.

Les évènements historiques, notamment la ségrégation et les émeutes de Chicago sont bien présente dans ce livre mais nous découvrons aussi le Paris des années 50.

Le livre est bien écrit et intéressant. Je le recommande
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Une plume fluide et une belle histoire de femme sur un fond d'Amérique des années 50.
On suit l'exil d'Eliza Donnelley à Paris et on en découvre peu à peu les raisons.
Des caves de St Germain baignées de jazz à un Chicago fracturé par les inégalités raciales et sociales, Gaëlle Nohant livre un récit très cinématographique sur une femme qui doit vivre avec un choix douloureux pour conquérir sa liberté.
Peut-être aurait-il pu y avoir plus de profondeur mais c'est un plaisir de lecture.
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Tout quitter pour mieux se retrouver
Paris année 50, Eliza qui a changé d'identité, se cache après avoir quitté mari et enfant qu'elle a laissés à Chicago
Désormais elle s'appellera violet et son appareil photo qu'elle affectionne tant ne la quittera plus
Mais qu'a donc fuit violet ?
Les pages se tournent toutes seules et le mystère se dévoile par petites touches
Elle va rencontrer des personnages déterminants mais comment supporter d'etre traquée et comment se pardonner l'abandon d'un fils ?
La seconde partie est plus ciblée sur le côté historique des émeutes raciales de Chicago dans les années 68
Je ne vous en dit pas plus, seulement que c'est un très joli roman sur l'émancipation de la femme, la lutte des classes, l'Amérique puritaine des années 50, le Paris d'après guerre, le racisme et la guerre du vietnam
Eliza/Violet une femme qui se révèle bien plus forte qu'elle ne le croie et qui, à travers sa passion pour la photo, va réussir à déplacer des montagnes
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Un roman passionnant.

L'an dernier, j'ai été frappée d' admiration pour le Bureau d'éclaircissement des destins de Gaëlle Nohant. C'est pour cette raison que j'ai décidé de lire un autre roman écrit par cette autrice.

Voici l'intrigue de départ : 1950, Paris, une jeune femme Violet Lee loue une chambre dans un hôtel miteux et essaie de vendre des bijoux pour avoir un peu d'argent. C'est en fait une américaine qui s'est enfuie, uniquement munie de bijoux et de son précieux Rolleiflex avec lequel elle photographie des scènes de la rue ou des personnes qu'elle rencontre. Pourquoi a-t-elle quitté les USA ? Qui fuit-elle ? Comment va-t-elle survivre ou refaire sa vie ?
Je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer le sujet.

C'est une histoire qui m'a captivée dès le départ. L'écriture est très belle (j'ai ressorti mes petits post-it pour marquer des passages). le début est très romanesque et ferait un beau scénario de film. J'ai adoré toute la partie qui se passe dans le Paris des années 1950. Je pensais beaucoup en la lisant à Vivian Maier et à ses photos.

Ensuite, l'histoire prend un autre tournant et nous emmène aux USA à Chicago : la question des droits des noirs devient cruciale. Bien sûr, je connaissais la douloureuse histoire de la ségrégation raciale mais j'ignorais à quel point le quotidien avait pu être difficile à cause du racisme même à Chicago. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'histoire de Violet, tout en apprenant beaucoup de choses sur l'histoire des USA.
Seul le dernier quart du roman m'a moins touchée car il abordait un sujet que je connaissais mal, celui de la manifestation pacifiste lors de la convention démocrate, qui donnera lieu au procès des 7. Mon coeur de midinette a trouvé que l'éclairage historique prenait un peu trop le pas sur l'histoire de l'héroïne. (Le passage est court)

Une très belle lecture que je conseille.
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Une femme seule, Paris, en fuite. Tout va très vite mais qui est cette jeune américaine qui se cache dans Paris? Que craint-elle? Quel danger la guette à tel point qu'elle a laissé son jeune fils de l'autre côté de l'Atlantique?
C'est sur ces premières questions que s'ouvrent La Femme révélée.
Il s'agit d'un très beau roman écrit à la 1ère personne nous permettant de réfléchir à différents problèmes de société: la place de l'épouse au sein d'un foyer dans les années 1950, sa "loyauté" envers lui, la ségrégation mais aussi les extrémités où peut pousser la pauvreté dans un monde plus ou moins indifférent aux problèmes de ses voisins. Heureusement, Eliza a sa passion pour la photographie et n'hésite pas à saisir la vie dans toute sa crudité.
J'ai bien aimé ce roman qui met en scène une femme aux prises avec ses idéaux et qui doit lutter pour survivre alors qu'elle aurait pu avoir une vie facile en mettant de côté ses principes et ses valeurs. Elle incarne la force de caractère et un espoir en l'humanité qui n'est pas obligée de vendre son âme au diable pour vivre décente.
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Ce roman est bercé par une écriture raffinée et douce. Gaelle Nohant propose une histoire de femme qui repousse les limites de l'ordinaire. Eliza parvient à se hisser hors de son destin, elle ment pour fuir et se sauver. Elle n'existe plus aux yeux des siens puisque le piège du mensonge la fait passer pour morte et enterrée. A Paris, loin de Chicago qu'elle a quitté clandestinement en laissant son fils, elle trouve le refuge qui lui laisse le temps de se reconstruire. Dans ce cheminement, les aspérités du roman reposent avant tout sur les personnes avec lesquelles Eliza tisse à nouveau les fils de sa vie. Au premier rang de ces faiseurs de vie, son appareil photo est un personnage à part entière. Il lui sert de fil d'Ariane dans une vie dont tous les repères sont bouleversés, parfois détruits.Eliza aurait pu se perdre comme elle a perdu son fils, son appareil photo l'aide à recréer des liens avec des personnes qui lui apprennent à nouveau la confiance, l'altérité, l'amitié, la solidarité et l'amour.
Le récit ne tutoie pas les sommets du suspens. La qualité de l'écriture aide et incite à entrer toujours plus avant dans une histoire qui gagne progressivement en densité et en gravité pour explorer quelques interrogations essentielles.
Le mensonge tout d'abord comme ferment de la corruption, de la discorde, de la peur puis de la fuite. "Nous sommes deux menteurs qui croisons le fer et au milieu de tous ces mensonges, nous nous retrouvons à partager un instant de sincérité que nous n'avons pas vu venir et dont nous ne savons qua faire".
Le libre arbitre ensuite. Parce que le mensonge façonne la carapace qui permet à Eliza de sauver sa peau au prix de l'abandon de son fils. Avait-elle d'autre choix? Certains diront que le libre arbitre laisse toujours le choix. Cette sentence est simpliste et ici, elle serait injuste. le roman de Gaelle Nohant montre que le libre arbitre est aussi une souffrance. L'être humain exerce sa liberté en faisant des choix qui sont des renoncements. Ces renoncements font souffrir.
Chicago enfin, lieu de toutes les corruptions mafieuses et de la violence. Lieu aussi, à la fin des années soixante, de la contestation radicale et citoyenne contre la guerre du Vietnam et la ségrégation. Lieu, pour Eliza de l'achèvement de sa reconstruction au milieu d'une tourmente et d'une violence politique stupéfiante.
Beaucoup de belles surprises dans ce roman, des personnages toujours intéressants et parfois même inattendus, un scénario un peu convenu mais après tout cela ne nuit pas au plaisir de la lecture. En définitive, un roman attachant qui plonge dans une Histoire que je connaissais peu et qui m'a retenu tout autant que la sensibilité et le émotions offertes par Eliza.
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Dans ce roman nous suivons le parcours d'Éliza, une jeune épouse et mère, en quête de liberté. Pour sauver sa vie, elle n'a d'autre choix que de quitter Chicago, sa ville natale, ainsi que son fils, pour la ville de.... Paris.
C'est le moment pour elle de se reconstruire sous une nouvelle identité, celle de Violet.

D'ailleurs cette quête d'identité et de liberté va bien au delà du personnage principal. Ainsi ces deux quêtes font échos au contexte social et politique de l'Amérique des années 60, décrit dans le roman. Galle Nohant évoque ainsi les émeutes raciales à Chicago, les manifestations contre la guerre au Vietnam, le meurtre de Martin Luther king et de Kennedy..... Tant d'événements concrets qui rendent le roman d'autant plus riche et intéressant.

L'appareil photo d'Éliza vient dès lors créer un lien entre le personnage et ce monde. A travers l'objectif elle met en lumière l'espoir sur les visages des personnages. Ces photos donnent de la visibilité à ceux que la société a écarté : les prostituées, les personnes noires, les plus pauvres, les manifestants... Et bien sûr, à Tim, le fils d'Éliza.

Ce roman marque donc le parcours de cette femme qui partira en exil pour se trouver et revenir libre chez elle. C'est l'histoire de sa révélation, à travers l'écriture fluide et agréable de Gaëlle Nohant.
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le résumé de ce roman me faisait un peu penser à La femme au manteau violet de Clarisse Sabard, que j'avais beaucoup aimé et je suis donc repartie avec.

C'est un roman plutôt court mais concentré. Eliza quitte Chicago, son mari dangereux et leurs fils pour devenir Violet Lee dans le Paris dans années 50. Il faudra qu'elle se reconstruise, se réapprenne et se réalise. Au fil de rencontres toutes plus impactantes les unes que les autres Eliza laisse la place à Violet.
Derrière l'objectif de son Rolleifleix, la jeune femme appréhende la ville et la vie.

Vingt ans plus tard, elle peut enfin rentrer à Chicago et tenter de retrouver son fils. Elle revient en sa qualité de photographe qui a toujours l'envie et le besoin de montrer la vie telle qu'elle est. A ce moment-là, les émeutes de Chicago commencent à peine et elle sera dans l'oeil du cyclone.

J'ai tout simplement adoré ce roman. Si je ne sais toujours pas comment on peut abandonner son enfant, je comprends la rage au ventre, le besoin de vivre et de survivre. le besoin de laisser sa trace.
Ici, l'autrice utilise la photographie pour protéger et exposer sa protagoniste principale, pour aborder des sujets qui sont encore aujourd'hui de société.

J'aime toujours énormément les romans où les lieux sont également des personnages. Ici, Paris et Chicago ont leur place et j'ai aimé voir cette dichotomie entre les époques. Quand Eliza quitte Chicago, c'est une femme blanche, riche, privilégiée, dans une ville qui exploite la ségrégation. Quand elle revient, son expérience parisienne et la sociologie inculquée par son père la font préférer les bas quartiers et leurs habitants.
En pleine crise de la guerre du Vietnam et du mouvement Hippy, les jeunes ont des choses à dire et Violet est bien décidée à les écouter, les voir, tout en retrouvant la trace de son fils.

En bref, un petit coup de coeur pour ce roman que je conseille fortement.
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Découvert par hasard d'une invitation à lire ce livre de Gaelle Nohant, j'ai apprécié cette histoire qui se déroule en deux temps.
Américaine qui fuit un mari violent et en affaire avec la mafia de Chicago, elle arrive à Paris au début des années 50 . La ville se reconstruit comme notre héroïne qui a laissé son enfant en Amérique et qui va comprendre très vite qu'elle ne pourra y retourner sans prendre de risque pour sa vie.
Derrière son appareil photo, elle va nous faire découvrir le Paris des années 50, le paris des petites frappes, des prositués et des nuits enfièvrées des caves de St Germain des Près où le jazz est roi.
Ses rencontres , ses photos réalistes, nous font imaginer ce Paris que nous aurions tous aimé vivre.
Puis dans la deuxième partie Du Livre, elle revient à Chicago pour retrouver son fils, sa mère, ses racines mais aussi un amour rompu à Paris 18 ans plus tôt. Et cette partie du roman est assez exceptionnelle car nous allons vivre les émeutes civiques, pacifiques et sociales de 68 à Chicago. La violence de la police et de l'armée pour contrer des militants jeunes et pacifistes. Par ses recherches sur cette période inconnue pour moi, Gaelle Nohant nous décrit, comme si nous étions dans les photos de l'héroïne, la préparation des manifestations en marge de la convention démocrate et les événements violents qui vont se dérouler en l'espace de 3 jours dans cette ville.
Magnifique livre sur l'amour d'une mère mais aussi sur le regard porté sur deux villes à 18 ans d'écart au milieu du 2àeme siècle.
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Eliza est une jeune fille née dans la bourgeoisie de Chicago en 1920. Son père est médecin mais devient rapidement un sociologue reconnu combattant pour la justice sociale et les droits civiques. Après sa mort Eliza est un peu perdue et se marie avec Adam un homme qu'elle connait finalement peu. Elle pense partager avec lui les mêmes convictions que la justice mais découvre peu à peu qu'il n'en est rien. Passionnée de photo elle en vient à faire un reportage sur les activités peu reluisantes et meurtrières de son promoteur immobilier de mari.
Se sentant en danger de mort elle décide fuir à Paris sans son fils pour sauver sa vie.
On découvre avec elle le Paris de l'après-guerre, ses clubs de jazz et la misère des gens oubliés.
Au fond d'elle même elle n'a qu'une envie, revoir son fils.
C'est une héroïne tiraillée entre son instinct de survie et sa conscience sociale.
Un roman qui met en avant la lutte pour les droits civiques, les violences policières qui s'abattent sur les manifestants pacifistes et l'espoir, toujours, que les choses finiront par changer.
Un roman accompagné en permanence d'une bande son et qui donne un rythme inégalable au récit.
Une très belle fresque pour plonger dans une Histoire récente qui se renouvelle régulièrement.
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