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Critique de mfrance


Effectivement, le titre n'est pas usurpé. Car la tension ne cesse de monter tout au long du récit pour finir en apothéose. Et très rapidement, le lecteur se retrouve pris à la gorge.
Pas de temps mort et une pléthore de personnages, tous bien campés, tous dotés de chair, de sentiment et d'âme, qu'il s'agisse des flics, des victimes, ou des autres, les malfrats, petites frappes, braqueurs ou salopards de premier choix !
Et si au départ le récit donne l'impression de partir tous azimuts, bien vite il se resserre jusqu'à former un noeud coulant dans lequel les principaux protagonistes se retrouvent irrémédiablement saisis.
On imagine qu'Olivier Norek, en tant que policier, sait de quoi il parle lorsqu'il évoque la vie du commissariat, les agissements des avocats et surtout l'existence infernale en milieu carcéral, car tout cela nous est conté avec talent et sonne avec un réalisme empreint d'un indéniable accent de vérité.

Au delà d'une intrigue policière particulièrement bien ficelée, Olivier Norek dresse le constat sinistre d'une société malade de toutes ses inégalités, gangrenée par le voyou, du puissant qui veut toujours davantage de pouvoir, au riche qui convoite encore plus d'argent sans oublier l'ordure capable de franchir une marche supplémentaire dans la saloperie.

On voudrait se convaincre que l'auteur noircit le tableau en dépeignant une humanité aussi sordide. Hélas cette remise en cause implacable du fonctionnement de la société où tout apparaît quasi sans espoir, ressemble beaucoup trop à l'actualité de notre civilisation en perte de repères, ce qui fait la force de ce livre, le rend si bouleversant, parfois même si déchirant et laisse au lecteur une impression de profond désenchantement.
Comme chez Baudelaire, pour Coste
"l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur (son) crâne incliné plante son drapeau noir. "

Merci Monsieur Norek pour le regard acéré et sans illusion que vous portez sur les turpitudes de notre monde en déliquescence.
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