Amélie Nothomb, vous savez c'est notre plus japonaise des Belges que l'on reconnaît (de loin) à son chapeau démesuré chaque fois étonnant et détonnant. Finalement, elle est à l'image de ses livres. Lorsque l'on ouvre un roman de notre plus japonaise des belges on se demande quelle histoire extraordinaire a encore une fois surgi de sous son galure et on sort à chaque fois étonnés et ravis. Enfin pas tout le monde puisque, au risque de me répéter,
Amélie Nothomb est à l'image des Shadocks. Elle divise. On aime ou on aime pas.
Pour ce nouvel ouvrage, pas besoin de quatrième de couverture. Il suffira aux petits malins de décrypter le titre pour deviner la teneur de cette histoire. Donc on devine que ce don Elemirio Nibal y Milcar, qui cherche une neuvième colocataire nous réserve un côté sombre. Huit femmes ont déjà précédé Saturnine. Huit ? Tiens, ne serait-ce pas un chiffre de référence à
Barbe-Bleue ?
Ce «
Barbe-Bleue » m'a ramené, dans son style en forme de huis clos à «
Hygiène de l'assassin. Sans oublier le détour au « Fait du prince » dans son éloge au Champagne qui occupe une place d'honneur.
Que dire de plus de ce roman sans en révéler trop ! Que peut-on dire de cette rencontre entre ce très riche espagnol, qui ne croit pas en Dieu mais est Dieu et qui sans aucun souci de morale revendique le bien fondé de l'Inquisition et Saturnine qui est la neuvième.
J'ai un gros parti pris pour
Amélie Nothomb qui, peut-être, fausse un peu mon appréciation mais reconnaissez qu'un roman dont l'héroïne se prénomme Saturnine ce n'est pas courant ! Et attendez-vous à croiser Incarnadine, Thérébenthine… A cela, ajoutez une richesse de vocabulaire, de références documentaires ou simplement historiques et ….
Voilà, j'ai encore une fois aimé lire
Amélie Nothomb.
PS : Au détour des pages on trouve un extrait du ‘Cantique des cantiques' extrait de la Bible. Il en existe une version dite en duo par notre regretté
Alain Bashung et sa compagne
Chloé Mons. Je vous la recommande vivement