Les combustibles

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu du Nothomb. Les Combustibles est un de ces tout premiers, et prend la forme d'une pièce de théâtre, ce qui ne change pas beaucoup de certains de ces romans où le dialogue est la matière essentielle.

Le style de Nothomb est à la fois plaisant et énervant. Plaisant car les dialogues sont ciselés, les réponses fusent et mènent la réflexion philosophique sur les sujets abordés, ici les comportements de l'Homme en temps de guerre, l'importance relative de la littérature, ce qui fait un bon livre...

Mais l'énervement surgit quand on ne peut que constater comment tout n'est qu'effleuré. Les diverses opinions ne sont jamais creusées, les personnages ne sont que le support de cet échange et apparaissent désincarnés, comme des marionnettes. L'idée de départ est très souvent intéressante et novatrice... mais on a l'impression parfois d'une copie bâclée d'une élève brillante mais un peu fainéante.

C'est typiquement le genre de livre que l'on lit en une soirée... et qu'on a tendance à oublier en presque aussi peu de temps.