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Critique de sweetie


C'est à partir d'une certaine nuit d'Ostende, celle durant laquelle a été conçue Delphine, que débute véritablement cette saga familiale avec comme toile de fond les deux conflits mondiaux du XXe siècle.
Paule Noyart a construit son roman sur les voix des femmes de la famille : Alma, défavorisée par le coeur sec d'une mère et frustrée d'une possible carrière de cantatrice; Irène, sa belle-soeur, frivole et inconséquente; Delphine sa fille, placide et obéissante; Odile, sa petite-fille, dont l'enfance sera marquée par la guerre.
La deuxième moitié du roman m'a réconciliée avec un début plutôt conventionnel : c'est réellement avec le début de l'occupation allemande de la Belgique que le récit prend toute son ampleur. L'auteure décrit de l'intérieur la résistance des belges, les compromissions des industriels face à l'occupant, les déchirements familiaux et sociaux qui en découlent ainsi que la perte irrémédiable d'une certaine innocence, chez les adultes comme chez les enfants.
Je verrais bien une série télévisée issue de ce roman historique qui rend compte, à travers ces années tumultueuses du siècle passé, de la lente évolution des femmes dont la seule élévation sociale consistait à faire un mariage d'intérêt ou à bénéficier d'un héritage d'un père ou d'un mari.
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