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Critique de Zephirine


Histoire de femmes dans l'Afrique du Sud pauvre et ségrégationniste, « Enrage contre la mort de la lumière » nous entraine dans les bidonvilles de Mkhumbane.
On fait connaissance avec Mvelo, adolescente que sa mère Zola élève seule dans un bidonville ; Il y a bien eu Sipho l'avocat, amoureux de Zola, il s'est occupé de Mvelo comme si c'était sa fille. Oui mais voilà, le destin, tragique rattrape les deux femmes. Zola apprend sa contamination au VIH tandis que sa fille se retrouve enceinte suite à un viol. Malgré les vicissitudes de la vie, elles gardent la rage de survivre dans des conditions précaires. Il ne fait pas bon être une femme noire et pauvre dans cette Afrique du Sud où règne l'apartheid.
On croise tout au long de ce roman plusieurs figures féminines dont celle de Nonceba, Fille d'une amérindienne et d'un blanc, elle est écartelée entre la culture afro-américaine et la culture africaine. Où se trouvent ses racines ? Avocate de la cause noire, son destin va se trouver intimement mêlé à celui de Mvelo.
Les personnages sont nombreux dans cette saga sociale et féministe, et l'on s'y perd parfois quand l'auteur nous raconte par le menu l'histoire de chacun, provocant des longueurs au détriment de l'action. On a envie de savoir comment survivre dans un township, comment combattent ces femmes maltraitées qui doivent élever seules leurs enfants. On aimerait que les questions de l'apartheid, de la domination patriarcales et du combat de militants abolitionnistes soient davantage développées tout au long de ce récit qui sombre trop souvent dans le sentimentalisme. L'effort est louable mais j'ai eu l'impression que l'auteure, obnubilée par ses personnages et leurs relations compliquées, est passée un peu vite sur des sujets sociétaux importants comme les ravages du sida ou encore l'extrême pauvreté et l'absence d'éducation chez ces jeunes filles vulnérables face aux prédateurs sexuels.
Je n'ai pas accroché au style, assez convenu, qui trahit souvent l'effort.
Je reste sur ma faim, dommage car l'histoire m'avait attirée.
Je remercie les éditions 10/18 et Lecteur.com pour cette lecture



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