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Critique de saigneurdeguerre


Charlotte, fille du premier roi des Belges, Léopold Ier, est jeune, jolie, bien instruite, et très aimée par son père. Elle semble promise au Roi du Portugal, mais un autre prétendant se présente auprès de la cour à Bruxelles. Un Habsbourg ! Rien que ça ! le frère de l'Empereur d'Autriche-Hongrie en personne s'en vient faire une cour distante à la princesse Charlotte. Distante ? Ah, ben oui ! C'est que le malheureux n'a pas grand-chose à mettre dans la balance face à un roi, comme le Lusitanien qui semble lui aussi épris de Charlotte. Les rencontres de l'archiduc Maximilien et de la princesse sont surveillées de près par des « jardiniers » (aux premières loges) mais il y a surtout le confesseur de Charlotte ! La jeune princesse est très pieuse et ne cache rien au prêtre chargé de veiller sur le salut de son âme. Celui-ci, sans trahir le secret de la confession… Tseu ! Tseu ! (Dis, tonton, pourquoi tu tousses ?) Ce confesseur, donc, « sans trahir le secret de la confession » fait rapport au roi des relations et des sentiments que sa fille éprouve pour Maximilien…

Critique :

Ayant lu le deuxième tome, je me devais de découvrir le premier. le scénario de Fabien Nury est excellemment bien construit et rend intéressante une histoire digne de « Point de Vue et Images du Monde », mais où la « realpolitik » est omniprésente même si les premières planches font penser à un conte de fées, pardon de jolies princesses. Si l'auteur prend quelques libertés avec l'histoire, c'est uniquement pour rendre plus passionnant le récit et pour combler des vides historiques, mais pour l'essentiel, les grands faits sont respectés. On y découvre un Léopold Ier très soucieux de l'avenir de sa fille pour laquelle il éprouve une grande tendresse et qu'il voudrait voir heureuse, souhait qui se heurte aux devoirs de la charge d'une princesse dont le mariage est une affaire d'Etat.

Matthieu Bonhomme est un dessinateur avec de multiples talents dont le trait peut varier considérablement d'une BD à l'autre. Celui qu'il applique ici, sans me déplaire, n'est pas non plus celui qui me ravit le plus. … Ouille ! Je viens de me faire caillasser par un fan inconditionnel.

La mise en couleur d'Isabelle Merlet me débecte complètement. Je trouve ça laid et ne mettant pas du tout en valeur le trait de Matthieu Bonhomme. Attention ! Je ne remets pas du tout en doute les qualités de coloriste d'Isabelle Merlet qui a démontré dans d'autres ouvrages ses grandes qualités ! C'est le choix qui a été fait ici qui ne me plaît pas du tout. J'ignore qui a présidé à cette sélection de tonalités avec essentiellement de grands à-plats ternes et obscurs. Sans doute est-ce une décision collégiale qui voulait ainsi faire preuve d'originalité… Et un large public semble conquis. Pas moi, même si mon tour de taille est plutôt large.
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