AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de umezzu


umezzu
21 décembre 2019
Avec ce tome d'Il était une fois en France, on entre dans le vif du sujet.
1940, c'est la déroute. le personnel politique fuit. le premier réflexe de Joseph Joanovici, juif, ferrailleur qui a fait fortune, est de mettre à l'abri sa famille. Puis il décide de profiter de la situation pour mieux s'enrichir avec l'occupant. le tout non sans quelques frayeurs. Il lui faut trouver de faux papiers, pour lui, comme pour tout son personnel, juif également. Il collecte les métaux de toute la France occupée pour les monnayer aux forces allemandes. Son business marche bien, l'or s'entasse. Il y ajoute un peu de vice en mêlant à ses métaux quelques impuretés, et tant mieux si cela provoque des incidents dans la production militaire allemande.
La France occupée subit la botte nazie. Et Joanovici doit changer de protecteurs. Il se retrouve désormais lié à la lie de l'occupation : la Gestapo française, la Carlingue, menée par Lafont et Bonny (déjà connu pour son implication dans le scandale Stavisky avant guerre). Lesquels lui arrangent ses démêlés, tant avec d'autres truands, qu'avec les autorités qui vérifient sa non judaïcité. Joseph fini d'ailleurs l'album avec un diplôme attestant de son origine aryenne, entre deux SS, avec une carte de la Gestapo.

Vallée sait remarquablement traduire les conflits intérieurs de Joanovici, coincé entre sa survie, celle de ses proches, son habilité aux trafics, son art de la flatterie et de la corruption.. Il y ajoute un joli minois, celui de Lucie, qui ressemble quand même beaucoup à Scarlett Johansson.
Ce tome est peut être le plus fort de la série, celui où les circonstances obligent Joanovici à des associations contre nature et où il continue malgré tout sa route. Il peut en plus parfaitement se lire indépendamment des autres tomes.
Un BD exceptionnelle.
Commenter  J’apprécie          190



Ont apprécié cette critique (18)voir plus




{* *}