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La Rochelle, 1940. Sur les quais, les Juifs tentent par tous les moyens de fuir la France vers les Etats-Unis. Joseph Joanovici est de ceux-là. Par dessus tout, il essaie de mettre sa femme et ses filles en sécurité. Pour cela, il a réservé un billet en première classe pour un départ dès le lendemain. Mais, sur un coup de tête, il change d'avis et décide de rester en France pour régler quelques affaires. En effet, ayant dégoté un faussaire réputé pour trafiquer les passeports, il espère pouvoir rester encore un peu pour traiter avec les Allemands sur le marché des métaux. C'est donc en compagnie de Lucie, son assistante et maîtresse, et de ce monsieur Bravo qu'il rejoint Paris. Une fois arrivés, il lui demande de refaire ses papiers puis ceux de ses employés. Dès lors, il reçoit la visite d'un capitaine de l'armée allemande qui lui demande de travailler pour lui à un prix confortable. Les affaires reprennent très vite pour l'entreprise mais les trahisons et les coups bas ne sont jamais bien loin...

Fabien Nury nous offre un second tome tout en continuité avec le premier. le scénario est tout aussi passionnant et la narration, plus linéaire ici, est rondement menée. Nous suivons toujours les tribulations de Joseph Joanovici, un ferrailleur émigré roumain d'origine juive qui a fait fortune pendant la guerre sur le marché des métaux. Ici, l'on montre un homme encore plus étrange dont les motivations restent ici sans réponses. de nombreuses personnes font leur apparition tandis que d'autres se dévoilent, montrant ainsi leurs bassesses ou leurs forces. le dessin est minutieux, les détails font mouche et les cadrages sont de toute beauté. Les couleurs siéent parfaitement à cette ambiance de guerre.

Il était une fois en France, le vol noir des corbeaux... de haut vol!
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Si le tome 1, en guise d'introduction, virevoltait entre des moments charnière de la vie de Joseph Joanovici, ce tome 2 se consacre exclusivement aux années 1940-1941.
Les Allemands occupent la France. La belle aubaine pour Joseph !
Au lieu de fuir en Amérique avec sa petite famille, il trouve une bien meilleure idée : vendre du métal à l'ennemi occupant.
Oui, c'est moche et collabo à ce point, on peut difficilement faire mieux.
Mais, Joseph a plus d'un tour dans son sac et imagine un plan pour duper les allemands.
De quoi alléger sa conscience, peut être ??
Cela, c'est moins sûr quand on lit ce qui suit.

Quel personnage ambivalent ce Joanovici ! Il joue sur tous les tableaux et ne songe qu'à une chose : sauver sa peau.
Il est bien sûr difficile pour le lecteur de s'attacher à un tel personnage principal et encore moins aux personnages secondaires bien campés dans leur rôle d'officier occupant méprisant, de policier français véreux, de voyous sans vergogne..

Bref, c'est pas du joli, joli...
Le vol noir des corbeaux, on aimerait l'entendre un peu moins souvent !

Toujours est-il que cette BD nous plonge habilement dans cette période de l'Occupation, nous montrant à quel point il était bien difficile quand on était juif d'échapper à son sort.
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17 juin 1940. La Rochelle.

Des milliers de gens se massent sur les quais pour embarquer et fuir la France car la défaite française ne fait plus aucun doute. Joseph Joanovici et sa secrétaire Lucie paient une importante somme au commandant du paquebot qui est à quai pour disposer de trois cabines, soit six couchages, en première classe. Joseph a prévu, outre lui-même, de faire partir son épouse, ses deux filles, son frère aîné et Lucie, sa secrétaire. L'Amérique les attend.
Mais un rendez-vous avec un curieux personnage va le faire changer d'avis : il va rester en France, malgré qu'il soit juif et que les Allemands seront présents pratiquement partout dans quelques heures…

Critique :

Joseph Joanovici est un homme plein de ressources. Juif et analphabète, arrivé sans le sou en France, il a su y trouver sa place et se faire de l'argent ! Beaucoup d'argent ! le fait qu'il délaisse sa famille, ne la voyant que très rarement, ne signifie nullement qu'il ne s'en préoccupe pas. Il a prévu de quitter la France… Mais ce faisant, c'est tout perdre ! Or la fortune qu'il s'est bâtie, il tient plus que tout à la préserver. Mais comment la préserver s'il abandonne le pays où elle se trouve. Prenant le risque d'y laisser sa peau, et celles de son épouse et de ses enfants, il décide de rester et de jouer la carte de la collaboration avec les Allemands. Il pense avoir les moyens de sauver sa peau… Et de continuer à s'enrichir malgré, ou grâce à, l'occupation…

Fabien Nury retranscrit à sa manière l'histoire de Joseph Joanovici, personnage qui a réellement existé et qui a connu un destin fabuleux durant la guerre. Les dessins de Sylvain Vallée sont toujours aussi puissants, aussi évocateurs et détaillés. N'oublions pas Delf, la coloriste qui réalise une fois encore un excellent travail.
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Avec ce tome d'Il était une fois en France, on entre dans le vif du sujet.
1940, c'est la déroute. le personnel politique fuit. le premier réflexe de Joseph Joanovici, juif, ferrailleur qui a fait fortune, est de mettre à l'abri sa famille. Puis il décide de profiter de la situation pour mieux s'enrichir avec l'occupant. le tout non sans quelques frayeurs. Il lui faut trouver de faux papiers, pour lui, comme pour tout son personnel, juif également. Il collecte les métaux de toute la France occupée pour les monnayer aux forces allemandes. Son business marche bien, l'or s'entasse. Il y ajoute un peu de vice en mêlant à ses métaux quelques impuretés, et tant mieux si cela provoque des incidents dans la production militaire allemande.
La France occupée subit la botte nazie. Et Joanovici doit changer de protecteurs. Il se retrouve désormais lié à la lie de l'occupation : la Gestapo française, la Carlingue, menée par Lafont et Bonny (déjà connu pour son implication dans le scandale Stavisky avant guerre). Lesquels lui arrangent ses démêlés, tant avec d'autres truands, qu'avec les autorités qui vérifient sa non judaïcité. Joseph fini d'ailleurs l'album avec un diplôme attestant de son origine aryenne, entre deux SS, avec une carte de la Gestapo.

Vallée sait remarquablement traduire les conflits intérieurs de Joanovici, coincé entre sa survie, celle de ses proches, son habilité aux trafics, son art de la flatterie et de la corruption.. Il y ajoute un joli minois, celui de Lucie, qui ressemble quand même beaucoup à Scarlett Johansson.
Ce tome est peut être le plus fort de la série, celui où les circonstances obligent Joanovici à des associations contre nature et où il continue malgré tout sa route. Il peut en plus parfaitement se lire indépendamment des autres tomes.
Un BD exceptionnelle.
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Juin 1940, Jospeh s'apprête à fuir en Amérique quand l'opportunité d'avoir de faux papiers lui est offerte. Il peut ainsi rester à Paris et continuer de faire des affaires même s'il faut pour cela collaborer avec les allemands.

Si le premier tome alternait différentes périodes de la vie de Joseph, celui-ci suit l'ordre chronologique. D'un côté c'est plus simple à suivre.
La période s'étire entre 1940 et 1942 et l'on voit Joseph faire des pieds et des mains pour maintenir ses affaires. Et ce que l'on peut dire c'est qu'il s'en sort très bien! Bien sur être juif en cette période lui vaut pas mal de déboires et l'on voit Joseph petit à petit se compromettre et de plus en plus s'embourber dans des situations déplaisantes qui lui vaut de renier ses origines.
Jospeh Joanovici est vraiment un personnage complexe, capable d'horreur pour sauver sa peau et ses affaires mais en même temps non dénué d'un certain humanisme. Un personnage intéressant qui fait toute la valeur de cette BD même si on peine à le trouver complétement sympathique.
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Pas de sauts dans le temps, pas de flashbacks, le récit de ce deuxième volet de la saga de Joseph Joanovici est ici linéaire, et est consacré à l'occupation allemande. Il joue un jeu dangereux, bien que juif, il préfère faire fructifier ses affaires en France plûtôt que de fuir au États-Unis. Le côté ambigu du personnage est entretenu avec maestria, et c'est là qu'est tout l'intérêt de la série et c'est ce qui nous tient en haleine et nous donne envie de lire la suite.
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En Résumé : J'ai passé de nouveau un excellent moment de lecture avec ce second tome dont l'intrigue continue à se densifier et à monter doucement en tension et en violence au fils des pages. le personnage de Joseph se révèle toujours aussi ambigu et il est vraiment difficile de se faire un jugement face à ses choix et ses décisions. Les personnages qui gravitent autour de lui sont humains et tout aussi intéressants à découvrir. L'univers de la seconde guerre mondiale, avec sa souffrance et l'occupation, se révèle bien retranscrite. Concernant les graphismes ils sont toujours aussi réalistes et captivant, nous plongeant facilement dans cette histoire, jouant parfaitement sur les émotions et l'ambiance mise en place. Je lirai la suite de ce cycle avec grand plaisir.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog
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Goebbels l'avait bien dit au grand réalisateur allemand Fritz Lang dont il voulait en faire le héraut du régime nazi : « C'est nous qui décidons qui est juif et qui ne l'est pas ». le second volume de la série « Il était une fois en France » se fait l'écho du sinistre nazi zélé. Joseph Joanovici porte les caractéristiques physiques de l'« archétype » juif définis par les matraqueurs teutons. Cela ne l'empêche pas d'obtenir un certificat le consacrant aryen. Il bénéficie de toutes les protections possibles car il fournit le Reich en métaux indispensables à la machine de guerre allemande. Payé en lingots d'or fournis par l'Etat français à la botte, Joanovici s'enrichit considérablement et arrose copieusement ses protecteurs. Cela ne suffit pourtant pas à le sauver des envieux et des malfrats. L'Occupation est une période à l'envers où le truand est roi, où l'assassin parade, où le violent dicte sa loi. Henri Chamberlin, chef de la gestapo parisienne basée rue Lauriston, fait la pluie et le sale temps. Il recrute ses sbires dans les prisons. Joanovici essaie de protéger ses employés en leur octroyant des faux papiers, sa famille en la dissimulant, sa vie en la jouant. Parfois réduit à exhiber sa circoncision face à un Chamberlin immonde, il en apparaîtrait presque sympathique alors qu'il s'enrichit sans honte apparente tout en collaborant sans état d'âme, alors qu'il néglige sa femme et ses enfants en restant fidèle à sa secrétaire maîtresse dévouée corps et âme.
Le second volet déroule une narration plus classique, moins étonnante que celle du premier tome tout en flash-back. Les rebondissements sont pourtant constants. Les personnages s'affirment et se nuancent sans cesse. La machination est en marche et l'homme est en partie responsable de sa vie. Il devra forcément en payer les conséquences voire les arriérés.
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Le second tome des pérégrinations de Joseph J, alias Ivan russe orthodoxe, se poursuivent dans un Paris en proie à tous les doutes, à tous les trafics et où la vie d'un homme ne vaut pas cher s'il ne sait pas "tourner sa veste" pour continuer à être protégé.
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Après un premier tome d'introduction sur l'enfance, la venue en France et l'ascension sociale de M. Joseph Joanovici à l'origine petit ferrailleur. On entre ici dans le vif du sujet, le début de la seconde guerre mondiale, la prise de Paris, l'occupation par les nazis, et la dure répression envers le peuple juif qui se met en place.

Fuir ou rester ? le risque est grand mais M.Joseph n'hésite pas. Dans ce deuxième tome nous sommes les témoins de la mise en place de ses affaires durant cette année 1940 et de l'éloignement qu'il va créer vis-à-vis de sa famille. Désintéressement ou amour ? Je vous laisse le soin de vous en faire votre avis au fil des pages d'une très belle bande dessinée.
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