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Critique de Franz


Goebbels l'avait bien dit au grand réalisateur allemand Fritz Lang dont il voulait en faire le héraut du régime nazi : « C'est nous qui décidons qui est juif et qui ne l'est pas ». le second volume de la série « Il était une fois en France » se fait l'écho du sinistre nazi zélé. Joseph Joanovici porte les caractéristiques physiques de l'« archétype » juif définis par les matraqueurs teutons. Cela ne l'empêche pas d'obtenir un certificat le consacrant aryen. Il bénéficie de toutes les protections possibles car il fournit le Reich en métaux indispensables à la machine de guerre allemande. Payé en lingots d'or fournis par l'Etat français à la botte, Joanovici s'enrichit considérablement et arrose copieusement ses protecteurs. Cela ne suffit pourtant pas à le sauver des envieux et des malfrats. L'Occupation est une période à l'envers où le truand est roi, où l'assassin parade, où le violent dicte sa loi. Henri Chamberlin, chef de la gestapo parisienne basée rue Lauriston, fait la pluie et le sale temps. Il recrute ses sbires dans les prisons. Joanovici essaie de protéger ses employés en leur octroyant des faux papiers, sa famille en la dissimulant, sa vie en la jouant. Parfois réduit à exhiber sa circoncision face à un Chamberlin immonde, il en apparaîtrait presque sympathique alors qu'il s'enrichit sans honte apparente tout en collaborant sans état d'âme, alors qu'il néglige sa femme et ses enfants en restant fidèle à sa secrétaire maîtresse dévouée corps et âme.
Le second volet déroule une narration plus classique, moins étonnante que celle du premier tome tout en flash-back. Les rebondissements sont pourtant constants. Les personnages s'affirment et se nuancent sans cesse. La machination est en marche et l'homme est en partie responsable de sa vie. Il devra forcément en payer les conséquences voire les arriérés.
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