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Critique de Croquignolle


Quelle idée de commencer 2017 dans cette ambiance sans lumière, sans espérance, dans cette odeur de dégoût du genre humain, où la violence extrême entraîne des actes et des paroles les plus cruels envers soi-même et envers les autres !
Quelle drôle de sensation d'expérimenter de l'intérieur les trottoirs de Vegas, ses bars mal famés, ses chambres d'hôtel miteuses, ses casinos clinquants et se monde sans horaires.
Quelle nausée envahissante en lisant les pages où la magnifique Sera se fait, (se laisse !) violenter, défigurer par des mâles en mal de reconnaissance, de virilité, de pouvoir et de self-contrôle.
Quelle envie de détourner le regard en assistant impuissante à cette course alcoolique et effrénée vers l'auto-destruction d'un Ben à la sensibilité pudique, à la douceur si bien camouflée !
Leaving Las Vegas est un aller simple vers la désespérance, la déchéance, la lourde condition humaine. Vers la mort.
Pourtant on résiste. On tourne les pages à la recherche du moindre rayon de vie, du plus petit brin d'herbe jaillissant du goudron, du timide sourire qui fait tomber toutes les barricades.
Et on le trouve !
La simplicité de la rencontre de Sera et Ben nous donne toute raison de croire que la vie est plus forte que tout, que la complicité vient à bout de toutes les souffrances, que l'amour seul peut sauver.
Ce roman très inconfortable m'a permis de connaître cet auteur trop tôt disparu (qui s'en étonne ?) et m'a donné envie de découvrir l'adaptation cinématographique de Mike Figgis.
Un bon moment de lecture, dépaysant et glauque à souhaits !
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