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Critique de Lencreuse


La cinquantaine approchant, Rosie Barry retourne dans son Irlande natale pour s'occuper de sa tante Min. Depuis l'âge de seize ans, Rosie a « fui » le pays natal, vivant tout autour du monde. le retour auprès de Min, mère de substitution de Rosie, signifie aussi le retour aux racines : la vie à Kilbride entre famille et vieilles amies, les souvenirs d'enfance qui flottent partout et la découverte de Stoneytown, vieille maison familiale où ont grandi la mère et la tante de Rosie mais dont Min refuse de parler. Ancienne maison de carriers, réquisitionnée par l'armée puis rendue à la famille, la maison de Stoneytown devient un refuge pour Rosie, l'endroit où elle interroge son corps vieillissant – en tentant de rédiger un livre de développement personnel autour de la vieillesse -, son désir toujours vivant mais aussi l'histoire familiale et ses non-dits. Et pendant que Rosie cherche les ressources pour accepter le temps qui passe, Min, soudainement requinquée, commence une nouvelle vie comme une nouvelle jeunesse aux Etats-Unis. Entre les deux femmes, les sentiments ont du mal à s'exprimer pourtant l'amour est bien là, entre un mot tendre et une petite blessure involontaire.

Effet miroir pour ce roman où les femmes occupent le devant de la scène. Quand Rosie vieillit et vient se poser en Irlande, c'est Min qui va commencer à vivre intensément la vie dont elle a été privée des années durant. Elle était encore jeune lorsque sa soeur est morte et qu'elle est devenue du jour au lendemain la « mère » de Rosie. Elle a viellé sur la petite fille devenue femme, sur le père malade de Rosie sans que jamais personne ne s'interroge sur ses aspirations. Joli portrait de femme (Rosie) à la frontière de la vieillesse (avec son lot de craintes), Best Love Rosie est également un bel hymne à l'amour qui unit les familles, de cet amour discret qui ne dit pas son nom mais qui au détour d'un geste, d'un mot rassure par sa présence.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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