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Critique de Plumefil


Séduite par la virtuosité d'Hector Obalk lors du Tome 1 de "Tout Michel-Ange", je n'ai pas hésité une seconde à le suivre pour le Tome 2. Évidemment, le génie de Michel-Ange y est pour beaucoup, mais la façon de tourner autour des sculptures en dévoilant des détails, pas toujours évidents au premier regard, accompagnée du décryptage d'un spécialiste est une expérience unique, enrichissante et vertigineuse.

Ayant exploré les premières oeuvres du Maître en terminant en beauté le premier volume par le plafond de la Chapelle Sixtine, de 1490 à 1512, cette "suite" s'intéresse à son parcours de 1512 à 1555, date à laquelle il aurait mis un point final à sa carrière d'artiste. Ce livre fait la part belle à la sculpture, bien sûr, mais aussi au dessin avec ses nombreuses représentations de croquis au charbon ou à la sanguine.

Les magnifiques photos permettant de s'approcher de l'oeuvre, chose souvent mal aisée au réel à cause de la foule présente ou par l'éloignement du sujet d'étude (plafond de la Chapelle Sixtine), sont une aide précieuse pour le néophyte. de même les comparaisons entre différentes productions du maître exposées en face à face selon la période de création, des techniques utilisées agrémentées de subtiles commentaires explicatifs dévoilent le chemin parcouru par l'artiste en diversifiant et peaufinant ses techniques au fil des ans.

Hector Obalk est sans complaisance pour le sculpteur. S'il reconnaît son génie indiscutable, il montre aussi sa faiblesse et son manque de précision dans certaines compositions en évoquant souvent leurs raisons. le bas d'un visage garde un aspect grossier et brut, marqué par le burin parce que le regard du visiteur reste en contre plongée de la statue sans l'atteindre. Une silhouette de main s'enfonce à l'arrière d'une esquisse de chevelure et dans le dos subsistent des zones à peine sorties du bloc de marbre originel, car le sujet était destiné à trouver place dans l'alcôve d'un monument plus important.

Délicieusement, on se laisse guider par un historien de l'art passionné et facétieux, le regard suivant le mouvement de son appareil photo, découvrant des merveilles de beauté comme des sculptures inachevées.

Même ne connaissant rien à l'Art, chacun est capable de ressentir une émotion provoquée par un tableau, une musique ou un texte. Ce livre, comme le premier tome qui donne un regard extraordinaire sur le plafond de la Chapelle Sixtine telle une BD, est à mettre entre toutes les mains sans modération, même si parfois on peut ne pas complètement adhérer à la subjectivité entièrement assumée par son auteur, Hector Obalk. Maintenant qu'il m'a mis l'eau à la bouche, je vais rechercher le moyen d'accéder à la série Grand-Art qu'il a créé sur ARTE, pour encore plus de découvertes !
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