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Critique de Ascyltus


Ces deux grands orateurs, qui furent chacun confrontés, lors de leur arrivée au pouvoir, à une crise économique, mais aussi morale, montrent dans ces discours non seulement leur talent oratoire, mais surtout proposent un projet politique où la solidarité et une action résolue prendraient le pas sur les égoïsmes et le scepticisme. Quoiqu'on connaisse les difficultés qu'ont connues par la suite ces présidents, il est difficile de ne pas être séduit par le projet qu'ils laissent entrevoir et l'élan qu'ils insufflent.

Le discours de Roosevelt, après un appel à la remobilisation resté célèbre (« La seule chose dont il nous faut avoir peur, c'est la peur elle-même – cette peur inexprimable, irraisonnée et injustifiée qui paralyse les efforts nécessaires pour transformer une déroute en une avancée. »), et après une critique d'une virulence étonnante contre les banques et ses prédécesseurs républicains, verse assez vite dans des considérations politiques, en insistant sur l'importance de la discipline du peuple américain derrière son leadership, et sur l'étendue de ses pouvoirs présidentiels (on sait que la Cour Suprême a quelque peu rogné ses ambitions par la suite). L'élan du début tombe retombe donc assez vite.

Au contraire, le discours d'Obama, d'autant plus audacieux qu'il a été prononcé un soir de défaite électorale, emporte l'auditoire vers une péroraison magnifique qui développe ce qui est devenu ensuite son slogan de campagne, « Yes we can ». le discours y devient presque prose rythmée.

J'ai lu le livre en anglais, et j'ai pu constater de menues différences avec les versions enregistrées de ce discours. Il semble que le site de campagne d'Obama ait enlevé quelques expressions qui renvoyaient au contexte immédiat pour renforcer la dimension programmatique du discours. La traduction des discours ne m'a pas toujours satisfait.
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