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Critique de le_Bison


Suite à une rupture amoureuse, Rinco perd en plus de son petit copain indien l'usage de la parole. Les mots ne sortent plus, les sons non plus. Silence, seul le bruit du tofu s'élevant de la marmite bouillonnante se fit entendre.

Piteuse, un sentiment d'échec, elle retourne dans son village natal, sans un sou, auprès d'une mère qui l'a souvent ignorée au cours de ces années d'enfance vécues ensemble. Il ne lui reste que cette jarre contenant la saumure de sa grand-mère, jetez un petit navet nouveau dedans et quelques jours après il fondra tout seul dans votre bouche, ses saveurs explosant votre palais.

Un roman à la japonaise, tout en pudeur et en altruisme, dont celle de cuisiner pour les autres avec juste une touche d'amour pour pimenter et relever n'importe quel plat. Je ne te raconte pas ce premier curry que la petite a mijoté. Toutes mes papilles étaient en éveil. Des odeurs divines s'échappaient de chaque page tournée. Un roman qui vaut un aussi bon repas dans une petite auberge de campagne, l'addition pourra bien attendre, je fais ma digestion en regardant le clair de lune. Prendre son temps à la dégustation de chaque bouchée, entre chaque plat, c'est comme vivre des moments intenses de vie et de bonheur.


L'histoire est réduite à sa simplicité extrême comme un bouillon que l'on réduit également pour en faire ressortir une multitude de saveurs. Chaque plat concocté, mijoté ou rôti est un assemblage divin de parfums qui transporte le corps et l'âme entre ces deux montagnes, deux mamelles enneigées où se déverse un nuage de lait empli de bonheur et de passion. Sensualité, sexualité même, là-bas, on mange pour se souvenir, pour se trouver ou même se retrouver, pour câliner ou pour mettre la main dans la culotte de la fille d'à-côté, celle qui te fait fantasmer depuis la plus tendre des enfances lorsqu'elle te suçote goulûment les doigts. Il faut bien que je rajoute une poudre d'épices romantiques dans le bouillon, une pincée de sel aphrodisiaque et quelques gouttes de jus du bonheur dans la marmite. Surtout dans un roman où les sentiments sont si beaux et si purs, et son écriture presque trop féminine.

« L'amour n'a pas besoin d'artifices, alors j'ai simplement ajouté une pincée de sel. »

« le Restaurant de l'Amour Retrouvé », le shabu-shabu de l'amour.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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