Souviens-toi de ne pas mourir sans avoir aimé

Ce roman est un petit bijou !
Jaromil est un musicien de jazz, reconnu en France et à l'international, grâce à al qui lui a donné sa chance au sein de son groupe le KGB (Kilimandjaro Groove Band).
Séparé de sa femme Maïsha, dont il a eu une fille, Indira, il s'est laissé aller à ses addictions : la musique, les femmes et surtout la drogue.
Jaromil n'a pas connu son père. Mais lorsqu'il reçoit un gros paquet dans sa boîte à lettres contenant ses affaires personnelles, il comprend qu'il ne l'a pas abandonné, qu'il a toujours suivi sa carrière et qu'il était fier de l'homme et de l'artiste qu'il est devenu. Malheureusement, il est trop tard : son père est mort.
Les lettres, les cassettes, le disque et la photo vont lui permettre de comprendre les choses, connaître ce père inconnu et avancer.
Poétique, musical, on avance dans la lecture comme devant une partition.
Je le redis : ce roman/poème est un petit bijou !

Jaromil a grandi fragilisé par l'absence, le coeur envahi d'un grand vide, du manque, des blessures du passé et d'une mère enveloppée dans ses silences, qui n'a rien dévoilé de celui qui s'en était allé. Dans l'ombre. Blême, lointaine, inaccessible à ce fils qui rêvait d'une famille comme les autres. Une maman, un papa, présents pour lui, même séparés.

Jaromil a grandi avec, dans son histoire, une pièce manquante, toujours. Un ciel voilé d'incompréhensions, de colère, d'envies d'exprimer toutes les révoltes, toutes les émotions contenues, absolues et contradictoires.
Jaromil a grandi sans phare pour guider ses nuits d'enfant, sans repère.
Sans père.

Un jour, un paquet dans sa boîte aux lettres. Un signe, peut-être. Celui qu'il n'attendait pas. Celui qu'il n'a jamais avoué attendre.
Un courrier, des cassettes audio, un disque de jazz, Mo' Better Blues, et la photo d'un homme qui lui ressemble tant. Un inconnu jusqu'alors dont il porte le visage. Son père. L'étranger.
La stupeur. Les émotions submergent, les questions affluent. Les réponses ne tardent pas.
Comprendre. le départ, l'abandon, les évidences qui le fondent, résonnent, s'enracinent très loin.
Le voile sur les mystérieuses vérités doucement se lève et abolit le temps.

Un lien tissé avec le passé, mais aussi avec le présent.
Jaromil écrit à sa fille pour lui confier ce qui a bercé son coeur, ce qui a traversé son âme. Sa plume délicatement posée délivre les victoires, les douleurs, les bleus, les fêlures, les feux.
Musique incarnée, jazz flamboyant, liberté incandescente.
Les souvenirs déferlent, les mots adoucissent les peines, pansent les blessures vécues, inondent d'amour.
Pour que sa fille puisse déployer ses ailes et conquérir ses propres ciels.

Une plume fabuleusement belle et poignante, un poème à elle seule.
Une histoire émouvante, tendre, sensible, mélancolique qui m'a profondément charmée.
Un livre d'une beauté folle entre roman et poésie qui évoque avec douceur la paternité, l'absence, la solitude, l'amour infini d'un parent pour son enfant.
Cet amour qui transcende, élève, guérit.
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C'est l'histoire d'un homme, un père, un fils, un mari. Plus que tout un jazzman.
Le jazz est toute sa vie, il lui a tout sacrifié, l'amour comme la santé.
Un jour il reçoit un colis, une lettre, de la musique et une photo de lui, de lui, semblables presque identique, son héritage, celui d'un père inconnu. de cet évènement, de la rencontre qu'il fait avec son père, decoule une re-lecture de sa vie.
Il décide alors de raconter ce cheminement à sa fille, de tout lui écrire dans des lettres et des poèmes posés sur le papier comme une emprunte de vie.

C'est un très joli moment de lecture, parsemé de poésie, rythmé par la musique, raconté d'une voix grave et profonde.

C'est tout un poème. Un roman sur l'amour que l'on porte aux autres. Un roman en musique, sur la musique. Un roman sur une passion : le Jazz, rien que le Jazz. Ce son qui prend vie en nous et en compagnie.

Il fait partie des livres de la rentrée littéraire de 2023 que j'ai le plus aimé. C'est touchant, juste et personnel. C'est beau sans fausse note. Malgré les difficultés, le personnage principal ne nous parle que d'amour. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus marqué. Il n'y a pas de négatif juste des douces pensées pour des absences, des rencontres, du vivant et des sentiments.

Il y a juste un petit bémol qui ne tient qu'à moi : je n'aime pas lire des paroles sans musique. Mais ces passages ne sont pas dérangeants pour le lecteur, ils racontent juste l'histoire autrement.
Allez y, suivez ce musicien qui raconte son enfance sans père, sa rencontre avec sa passion et l'amour de sa vie, la naissance de sa fille et ... la vie !

C'est beau.

Un titre de musique pour chaque chapitre et des notes de jazz qui nous accompagnent pendant toute notre lecture.
Avec des poèmes, des chansons, quelques notes de musiques et beaucoup de mots d'amour, un père se raconte à sa fille et lui laisse des lettres pour qu'elle n'oublie pas ses racines musicales et surtout qu'elle n'oublie pas qu'il l'aime.
Jaromil n'a pas connu son père et souffert du racisme. Quand à l'adolescence, il découvre le jazz, sa vie prend un autre tournant. Il a découvert sa passion et une famille. de concerts dans des petits clubs, il déniche un contrat de quelques dates auprès d'Al, un grand musicien qui deviendra son père de substitution. Ses quelques dates vont se transformer en tournée et les tournées en succès.
De cette famille musicale, il crée lui aussi sa famille auprès de Maisha et de leur fille Indira. Et son temps se partage entre sa trompette, les concerts et l'amour qu'il voue aux deux femmes de sa vie.
Un jour, il reçoit un colis de la part de son père comprenant des lettres, des cassettes audios, un disque et une photo. Son portrait trait pour trait. Pour la première fois, il a des réponses sur une partie de son histoire.
Ces lettres sont un déclic et lui aussi se met à écrire à sa fille.
Ces lettres sont dans ces pages, émouvantes et poétiques. Ses mots d'amour, ses mots de père sont bouleversants.
Son parcours musical, sa passion pour le jazz, son amour pour sa fille et son histoire nous sont contés avec délicatesse et sensibilité.
Un magnifique roman mélangeant poésie, partitions de musiques, chansons et récit.
Chaque mot rythme avec le suivant. Chaque mot est musical. Chaque mot se confond avec une note.
Une très belle déclaration d'un père à sa fille.
Un coup de coeur.

Lien : https://www.quandleslivresno..

Dans ce magnifique roman écrit par Marc Alexandre Oho Bambe, le texte est un mélange entre de la prose, de la poésie, et même de la musique.
Depuis la réception d'un colis de son père inconnu, des lettres et des cassettes de jazz, notre narrateur se perd dans les souvenirs et ce qui aurait pu être.
Un roman tout à fait magnifique, qui ne ressemble à aucun autre.

Les mots me manquent pour exprimer la beauté de ce livre.
Certes, j'avais quelques points communs avec Jaromil qui me prédisposaient à être sensible à son histoire, néanmoins je ne m'attendais pas à être aussi touchée par cette histoire.

La justesse des mots, la musicalité du texte superbement rythmé entre poésie et roman. Et... mine de rien, une réflexion sur plusieurs sujets abordés ici.

Je sais déjà que je relirai ce livre à plusieurs autres moments de ma vie.

Un grand merci pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une opération masse critique. J'ai passé un très bon moment dans cette lecture.
La mise en page est aérée, en cohérence avec le texte de l'auteur. La maison d'édition a réalisé une mise en valeur à la hauteur de ce texte lumineux.
Vous trouverez dans ces pages beaucoup d'amour : amour de la musique, amour de la poésie, amour de la famille, celle qui nous est imposée et celle qu'on se choisit. En alternance avec ces pages d'espoir, on trouvera aussi des textes plus sombres mais politiquement forts. C'est un appel au respect mutuel et à la tolérance même si je n'aime pas ce dernier terme (comme si une couleur de peau devait être "tolérée", avec toute la réserve que ça implique).

Jaromil est trompettiste. le jazz constitue sa vie toute entière, il est né pour ça, rien d'autre n'a d'importance. Mais la vie d'artiste contient son lot d'addictions et d'itinérance, une liberté qu'il peine à conjuguer avec l'amour.
Un jour, il reçoit un colis de son père, qu'il n'a jamais connu, et va tenter de reconstituer une partie de son histoire.
Ce roman est un ovni, une réelle prouesse d'écriture, une lecture qui fait du bien. L'un de ces romans qui nous marquent pour longtemps et que l'on veut garder près de soi. Qui rappelle de la plus jolie des façons l'importance des liens qui nous unissent aux autres, et la place que l'amour devrait et doit occuper dans nos vies, envers et contre tout. A lire absolument !

De cette lecture, je retiendrais, ces poèmes à couper le souffle. Ces virgules bien placées pour le reprendre. Je me souviendrais de cette ode à la vie, à l'amour et à la musique. Et par dessus tout, je retiendrai le talent de l'auteur. Sa manière de mêler roman et poésie pour nous livrer une oeuvre magnifique.