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Critique de Sachenka


Si j'avais beaucoup aimé le premier tome du manga A Silent Voice, les suivants m'ont moins accroché, il semblait que l'histoire s'étirait et tournait un peu au rose bonbon. Shoya a retrouvé Shoko, la jeune fille qu'il harcelait alors qu'ils fréquentaient la même classe de CM2. Après avoir subi à son tour le rejet et le harcèlement, il a compris tout le mal qu'il avait fait et a cherché la redemption, le pardon. Shoko lui a pardonné et les deux se sont rapprochés, ils ont même renoué avec d'autres anciens camarades de classe de l'époque et se sont fait de nouveaux amis.

L'intrigue de ce cinquième tome tourne autour de Tomohiro qui veut faire un film amateur. Tous les amis sont mis à contribution. Je me demandais où l'auteure, Yoshitoki Oima, voulait amener ses lecteurs avec cette histoire et je commençais à perdre sérieusement l'intérêt. Allais-je abandonner en cours de route ?

Les choses se sont replacées quand toutes les rancoeurs enfouies et pardonnée ont ressurgi. Les filles se demandent comment Shoko a pu pardonner si facilement à son haceleur. Quand Satoshi apprend cette histoire d'intimidation, il ne veut plus rien avoir affaire avec Shoyo. Ce dernier fâché contre Naoka pour son caractère hautain, méprisant et dictatorial, tant à l'époque que maintenant. Elle a vraiment tenu des propos méchants mais elle trouve que l'attitude de Miki n'était guère mieux. Elle riait des bêtises des autres sans jamais se porter à la défense de Shoko. N'est-ce pas pire ? Puis, tous se retourne vers Miyoko et lui demandent pourquoi elle n'a jamais choisi son camp. Et il y a le pauvre Tomohiro, pris au milieu, qui essaie de concilier tout le monde. Bonne chance !

Finalement, j'ai beaucoup aimé cette séquence. Elle montre qu'on ne guérit jamais complètement du harcèlement mais surtout qu'il se décline à l'infini. La méchanceté n'a pas plus sa place dans une école et l'indifférence non plus. Quand on est témoin d'une situation d'intimidation, on se doit d'intervenir ou, du moins, d'en avertir les autorités compétentes pour qu'elles puissent intervenir. En rire ou s'en laver les mains n'est pas acceptable.

Pour terminer, a finale m'a également coupé le souffle. Depuis le début de la série, Shoko semble distante, résignée, triste. C'est peut-être dû à son handicap, sa surdité. Elle a été coupée du monde, en quelque sorte, et me paraissait en décalage par rapport aux autres personnages. du moins, c'est l'interprétation que j'en faisais. Elle a pardonné facilement ou rapidement à Shoyo, l'a soutenu quand d'autres lui crachaient au visage. Qui pouvait se douter tout ce qui se passait dans sa tête, toutes les émotions qui la traversaient ? À suivre.
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