Un tome très particulier. Alors que nous quittions, dans le tome précédent, nos deux protagonistes, Shoko tentant de se suicider, Shoya essayant de l'arrêter, ce tome nous offre une atmosphère très différente. Chaque chapitre se focalise sur un personnage bien particulier parmi le groupe d'adolescents. Ce que je lui reprochais dans les premiers tomes s'accentuent : la lisibilité est pas forcément évidente, de même que la gestion des différentes temporalités. Quelques fois, on a du mal à saisir d'emblée si on est au passé, dans un souvenirs, ou dans une version revisitée et fantasmée d'un passé. le focus sur les différents protagonistes est d'autant plus intéressants que Shoya est absent, coincé dans son lit d'hôpital. On sent ainsi, bien qu'il ne soit pas là, sa présence et son absence à la fois. Un tome bien centré sur la manière dont on perçoit l'image que peuvent avoir les autres de nous, une problématique qui émerge à l'adolescence et qui ne quitte pas forcément tout le monde. Ce manga aborde à nouveau cette thématique , ainsi que celle du suicide, avec une certaine subtilité et beaucoup d'émotion. Une petite touche too much selon moi : l'altercation violente de Naoko avec la mère de Shoko après la première ait passé à tabac la jeune mal-entendante... Honnêtement, j'ai trouvé ça brouillon et de mauvais goût... Je n'étais pas sûre qu'il faille aller jusque là. . Enfin, le dernier chapitre est bouleversant avec un parti-pris très inspiré. Centré sur Shoko, il est silencieux, laissant place à l'image et à sa détresse profonde...
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