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Critique de Witchblade


Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015 pour la lettre H.

Sous ce pseudo se regroupent 2 auteurs ukrainiens que la France découvre à peine alors qu'ils sont très connus dans la sphère de la littérature russe. Je l'ai principalement acheté à cause de son résumé et de sa couverture fort énigmatique. N'ayant jamais lu de littérature russe, cela me permettait de découvrir un style différent. Depuis quelques temps, ce livre me faisait très envie, peut-être trop, car maintenant, mon avis est plutôt mitigé! Que je vous explique pourquoi!

En premier lieu, l'histoire. Celle-ci est découpée en 2 « livres », eux-mêmes séparés en « parties » puis en « chapitres ». le 1er livre concerne 2 mages, la Dame de Carreau et le Valet de Pique. Ils nous sont présentés par un curieux narrateur qui semble les connaître comme sa poche et qui leur parle par le biais du livre. Curieuse narration donc et un début chaotique car on ne sait pas trop où il veut nous mener. Nous alternons les récits entre la Princesse, la Dame de Carreau, et Drouts, le Valet de Pique. Nous les suivons à la sortie du bagne, lors de leur déportation dans un village paumé, pendant leur réadaptation à la vie normale. le récit est plutôt lent, de temps en temps chantant. Quand il commence enfin à se mettre en mouvement pour un peu d'actions, nous passons au deuxième livre où nous faisons connaissance avec 2 autres personnages, Fedor et Akoulina, filleuls des 2 mages. Cela casse donc l'histoire et la narration car ce sont Fedor et Akoulina qui nous parlent directement avec leurs propres mots. Il faut donc attendre la fin du 2ème livre pour que cela bouge à nouveau et surtout que cela devienne un peu plus intéressant. Fedor et Akoulina nous racontent le début de leur apprentissage, qui n'en est finalement pas un. Ils alternent allègrement passé et présent dans leur récit sans aucune précision pour le lecteur. La lecture s'est donc faite encore plus chaotique dans cette partie que dans la précédente. Je lisais pour finir ce tome sans pour autant tout retenir des « rebondissements » de cette histoire.

En second lieu, l'univers. Celui-ci est censé être fantastique dans une Russie ressemblant à celle du XIXe siècle. On ne voit que très peu la partie fantastique quand les mages exercent leur art « interdit » (du fait de la Loi du pays) mais celui-ci est retranscrit de telle manière qu'on l'imagine comme vu par les autres comme dans un rêve. Très curieux, d'autant plus qu'on a assez peu d'explications sur l'art en lui-même. le lecteur doit tout savoir de cet univers en arrivant dans cette histoire... Atmosphère assez déstabilisante donc. Beaucoup de choses sont décrites mais pas forcément expliqués pour les néophytes. Pas mal de vocabulaire, typiquement russe, aurait mérité, à mon goût, d'un lexique en plus des notes de fin de pages du fait des traducteurs ou de l'auteur. du coup, j'avais toujours un dictionnaire à portée de main.

Et en troisième lieu, les personnages. Ils sont assez peu approfondis mais on apprend à les connaître au fur et à mesure de l'histoire, quelque soit les parties. Pour les filleuls, ils grandissent sans que l'on sache vraiment pourquoi ni comment. Tout est très flou dans ce roman. On suit des personnages qui sont très changeant suivant les situations mais sans trop d'explications.

Comme vous l'aurez compris, mon avis est plutôt mitigé concernant ce roman. Tout est déstabilisant : l'histoire, les personnages, l'univers et l'écriture. le résumé était pourtant très intrigant mais est bien éloigné de l'histoire réelle, je trouve. Pour une première approche de la littérature russe, c'est un peu décevant. Je retenterais peut-être l'expérience mais pas tout de suite et je ne lirais pas la suite de cette histoire (2 semaines pour lire 350 pages, c'est très long). Ça se lit mais il s'y passe tellement peu de choses que ce n'est pas aussi intéressant que je le pensais. Petit bémol supplémentaire, mais dû à l'éditeur, il y a plusieurs fautes de frappe dans la table des matières (LÍAMATEUR, partoie, cúur), ce qui est un peu dommage quand on voit le peu de coquilles dans l'histoire. Je vous conseille néanmoins de découvrir ce roman par vous-même tellement il est particulier. N'ayant jamais lu de littérature russe, je ne l'ai peut-être pas apprécié à sa juste valeur. À voir donc lors d'un nouvel essai.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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