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Critique de darkmoon


Je viens de lire les dernières pages de Requiem…A vrai dire c'un moment que je redoutais depuis longtemps déjà : quitter cet univers et ces personnages qui m'ont tellement bouleversée. Ce troisième et dernier tome de Delirium atteint une intensité rarement rencontrée. C'est une toute nouvelle atmosphère qu'on découvre, totalement différente de ce qu'on a connu jusqu'à maintenant, renversant tout ce qu'on pensait savoir. La trilogie prend une telle ampleur, une telle profondeur et une telle puissance.

Si Pandemonium alternait entre Avant / Maintenant, Requiem lui raconte à la fois le point de vue de Lena et de Hana. Et là, j'avoue que j'ai été un petit peu déçue. Hana a subi le Protocole et a été guérie. Mais celle-ci commence à douter de l'efficacité du Protocole, de la véritable personnalité de son compagnon, des choix qu'elle a fait...et du monde qui l'entoure. J'ai trouvé que son point de vue apportait peu à l'histoire.
Quant à Lena, elle vit toujours dans la Nature avec les rebelles. Elle a bien changé. La jeune femme apparaît davantage sûre d'elle, même si on assiste encore à quelques moments de faiblesse. Julian est toujours à ses côtés, mais leur relation bat de l'aile. La présence d'Alex fait douter Lena. Cette partie du récit m'a un petit peu gênée. On retrouve ce schéma classique du triangle amoureux, et j'avoue trouver cela dommage. de plus, Lena se conduit de manière assez enfantine, avec Julian. Immature même. Mais bon, ce n'est pas ce qui domine dans le récit.

Les autres personnages sont géniaux. J'avoue que j'adore Raven, personnalité forte qui dirige le roman tout en étant en filigrane. Les personnages autour sont tout aussi fascinants. Je n'arrive même pas à décrire le déchirement qu'est de les quitter, de ne plus suivre leurs aventures.

Le point principal de Requiem est son intrigue. La rébellion, le combat des Invalides. Et oui, dans ce tome, tout est beaucoup centré sur la nature, la résistance et la révolution qu'il va avoir lieu. Les bagarres, les explosions, les rebondissements s'enchainent. La menace est grande et des deux côtés, des manoeuvres militaires s'organisent. Lena et ses amis ne connaîtront pas un instant de répit ! Les pages se tournent avec une facilité déconcertante. Et ce qui m'a énormément plu, c'est l'authenticité du cadre. Tout n'est pas rose loin de là, la tension augmente, le rythme nous prend jusqu'au final du livre. Suspens, révélations, retournements de situation.... Ce livre en est plein.

La plume de Lauren Oliver est renversante tant elle dépeint avec justesse et violence les sentiments de Lena. Chacun de ses mots est transperçant et on ne peut pas rester de marbre devant de telles émotions.

Jamais je n'ai été aussi touchée par une cause que dans Delirium. Car c'est en tournant ces dernières pages que j'ai été émerveillée par la puissance, la beauté et la justesse de ce que cette trilogie veut transmettre. " Faites tomber les murs ". Une dernière phrase de quatre mots, ayant tellement de sens, dégageant un véritable message, empreint de l'idée même de la liberté et de l'amour.

Pour finir, avec Lauren Oliver j'ai appris à redouter la fin. Dans les deux tomes précédent, les dernières pages étaient déchirantes bien que diamétralement différentes. Cette fois Lauren Oliver nous offre une fin ouverte. Et bien que très belle et très touchante, elle nous laisse dans l'incertitude. On sent que la série est finie, mais l'auteur laisse beaucoup de questions capitales en suspens. Je ne suis pas contre les fins ouvertes, si elles sont justifiées. Mais là, c'est carrément l'auteur qui nous laisse à un moment crucial. J'ai vraiment eu l'impression qu'il manquait un bout de l'histoire. J'aimerais tant qu'un quatrième tome soit écrit un jour (et le plus vite possible) !

Et voilà, c'est la fin d'une série que j'adore, j'avoue avoir un petit pincement au coeur. Quitter définitivement Delirium est réellement pénible.
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