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Critique de Aelynah


New York. le petit musée de MR Dumfrey.

Cette histoire débute de façon fort peu conventionnelle dans le grenier d'un musée lui-même fort étonnant.

Car il s'agit du petit musée de Mr Dumfrey, qui contient à lui seul de nombreuses curiosités. C'est un monde incroyable réduit à la taille d'un bâtiment en plusieurs étages. On y trouve à la fois le merveilleux et le bizarre, de raretés scientifiques, un Palais de cire aux statues plus vraies que nature et sa Chambre des horreurs, très à la mode en ce temps-là.

Mais la grande nouveauté est l'arrivée toute récente d'Amazonie d'une tête réduite.

Ce simple événement presque anodin dans la vie des locataires de ce musée va cependant être l'origine du plus grand bouleversement que ces personnages vont vive de leur vie.

A la première représentation du spectacle du musée, une femme va se sentir mal à la vue de la tête réduite. Jusque là, rien de bien sorcier si ce n'est que le soir même, la même malheureuse dame chute de son balcon.

Ainsi débute la malédiction de la tête réduite, montée en épingle dans les journaux par un journaliste sur le retour présent au spectacle.

Bill Evans, journaliste peu scrupuleux et en manque de scoop va se saisir de cette opportunité pour redorer son blason et placer le petit musée en tête d'affiche avec cette histoire de malédiction, allant jusqu'à inventer meme pour rendre ses articles plus sensationnels.

Ce qui n'est pas au goût des quatre jeunes enfants habitant le musée que nous allons découvrir petit à petit au fil du roman. Car ces quatre la ne sont pas des enfants comme les autres.

Philippa, dite Pipa, est mentaliste. Pour ceux qui suivaient la série sur le petit écran, Philippa est la version plus jeune et plus féminine de Patrick Jane mais aussi un poil plus chaotique dans son "pouvoir". Elle est jeune, stressée et le trac l'empêche parfois de "voir" à son grand dam mais ces aventures extraordinaires vont totalement changer la donne en ce qui la concerne.

Mackenzie, dite Max est la lanceuse de couteau. Et je peux vous dire que malgré son jeune âge, aucune hésitation dans le geste, aucun frémissement de doute lors de ses lancers. Elle va réussira quelques coups magnifiques elle aussi au cours de cette histoire pour notre plus grand plaisir.

Viennent ensuite les garçons avec Sam et Thomas.

L'un est le cerveau de la bande et l'autre les muscles.

Autant l'un lira et comprendra sans problème un traité de mathématiques abscons pour la plupart d'entre nous, autant l'autre sera capable de décapiter une borne à incendie sans aucun effort. Cette force surhumaine et maladroite va lui occasionner d'ailleurs de nombreux déboires mais aussi lui sauver la vie ainsi que celle de ses amis.

Ces quatre personnages totalement atypiques dans leur vie, leur façon d'être et tout simplement leurs facultés particulières vont se lancer dans une enquête policière avec entrain et il faut le dire beaucoup de maladresse.

La malédiction de la tête enduite va les mener dans des directions surprenantes et lier entre eux ces quatre enfants d'une manière plus sure encore que la naissance.

Entraide, chamaillerie sont au rendez-vous tout comme des réflexions intéressantes sur les victimes que la malédiction va égrener au fil des pages de ce récit.

Nous allons ainsi faire de nombreuses découvertes et les voir petit à petit éliminer les hypothèses les plus loufoques ou sérieuses qu'ils aient pu imaginer. Mais rien ne sera aussi vrai que la réalité et les prodigieuses révélations qui apparaîtront dans les dernières pages de ce roman.

On pourrait dire que le musée des monstres et sa tête réduite est le prologue d'une aventure qui promet. Il nous a permis de rencontrer ces personnages attachants par leurs différences et totalement sidérants par leurs capacités. Nous avons pu ainsi au fil des pages évaluer leurs talents, le voir se développer mais surtout voir des liens se créer entre ces quatre jeunes si différents et pourtant similaires.

Les illustrations qui parsèment le roman sont d'autant plus intéressantes qu'elles mettent en image, telle des affiches de présentation nos héros et leurs compagnons du musée de Mr Humfrey. On peut ainsi découvrir la femme à barbe, le magicien Goldini, Minus le géant et tous les autres artistes de ce musée particulier.

Les entêtes de chapitres en ombres chinoises nous posent plus particulièrement les profils de nos jeunes héros et donnent par leur design un peu sombres et gothiques une idée plus avancée de ce musée des monstres. Et lorsque l'on sait qu'elles sont toutes l'oeuvre de Benjamin Lacombe on ne peut que les apprécier d'autant plus pour la magie des détails et leur côté fantastique.

C'est donc un roman jeunesse tout à fait à sa place dans votre bibliothèque et dans les mains de nos jeunes lecteurs avides de sensations, de mystères et de belles images.
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