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Critique de Esorlecram
Dans la plupart des polars actuels, il y a alternance entre les passages qui décrivent le déroulement de l'enquête, et d'autres qui lèvent un voile sur la vie privée du commissaire ou des enquêteurs, sur leurs problèmes sentimentaux et autres. Ce n'est pas le cas ici.
Le roman débute sans une trace de polar ; on y découvre la capitaine Chastain qui se fait tirer dessus lors d'une perquisition à Paris. Elle est complètement défigurée. La première partie du roman étudie ses réactions psychologiques, aidée par un psy qui a de nombreux entretiens avec elle. C'est intéressant, bien décrit, mais je me demandais si j'avais bien choisi un polar.
Ses supérieurs décident alors de l'envoyer dans un village d'Aveyron pour se refaire une santé dans le commissariat local (ou pour l'écarter ?) Et là on comprend tout. Il ne fallait pas être détective pour deviner qu'un événement allait survenir qui ferait de Chastain l'enquêtrice principale. C'est ce qui arrive et c'est ici que commence un excellent polar.
Tout y est. Une ambiance très particulière près de ce lac artificiel qui a englouti un village, et que Chastain va faire vider pour les besoins de l'enquête. Des habitants qui n'ont pas oublié un drame datant d'il y a vingt-cinq ans (oui Chastain va s'attaquer à un « cold case »), qui se connaissent tous et se méfient souvent les uns des autres. Une énigme bien construite, avec des zones d'ombre que le lecteur finit toujours par éclaircir. Un suspense permanent sans événement rocambolesque, sans lapin sorti d'un chapeau. Et surtout une conclusion qui surprend mais reste très vraisemblable (la chute est souvent le point faible d'un polar, mais c'est tout le contraire ici)
Bien sûr un esprit purement rationnel n'aurait pas réussi comme Chastain: il faut une certaine dose d'intuition, mais dans les polars, tous les enquêteurs en sont bien évidemment pourvus.
J'ajouterai encore un style soigné mais dynamique, précis, sans longueurs inutiles. Des policiers pareils, j'en redemande !
Le roman débute sans une trace de polar ; on y découvre la capitaine Chastain qui se fait tirer dessus lors d'une perquisition à Paris. Elle est complètement défigurée. La première partie du roman étudie ses réactions psychologiques, aidée par un psy qui a de nombreux entretiens avec elle. C'est intéressant, bien décrit, mais je me demandais si j'avais bien choisi un polar.
Ses supérieurs décident alors de l'envoyer dans un village d'Aveyron pour se refaire une santé dans le commissariat local (ou pour l'écarter ?) Et là on comprend tout. Il ne fallait pas être détective pour deviner qu'un événement allait survenir qui ferait de Chastain l'enquêtrice principale. C'est ce qui arrive et c'est ici que commence un excellent polar.
Tout y est. Une ambiance très particulière près de ce lac artificiel qui a englouti un village, et que Chastain va faire vider pour les besoins de l'enquête. Des habitants qui n'ont pas oublié un drame datant d'il y a vingt-cinq ans (oui Chastain va s'attaquer à un « cold case »), qui se connaissent tous et se méfient souvent les uns des autres. Une énigme bien construite, avec des zones d'ombre que le lecteur finit toujours par éclaircir. Un suspense permanent sans événement rocambolesque, sans lapin sorti d'un chapeau. Et surtout une conclusion qui surprend mais reste très vraisemblable (la chute est souvent le point faible d'un polar, mais c'est tout le contraire ici)
Bien sûr un esprit purement rationnel n'aurait pas réussi comme Chastain: il faut une certaine dose d'intuition, mais dans les polars, tous les enquêteurs en sont bien évidemment pourvus.
J'ajouterai encore un style soigné mais dynamique, précis, sans longueurs inutiles. Des policiers pareils, j'en redemande !
