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Critique de Pacomeux


LE TOUR DE SON NOUVEAU MONDE EN 21 JOURS

Michael a 11 ans.
Il immigre pour l'Angleterre pour rejoindre sa mère qui y demeure depuis quelques années.
Il doit y poursuivre son éducation dans un monde qui sera pour lui totalement nouveau.

Jusqu'à présent, il a vécu au Sri-Lanka une vie simple chez sa tante et son oncle, juge local.
Il embarque sur l'ORONSAY, un paquebot assurant la liaison entre Colombo et la Tamise.

Sept ponts. Six cent passagers. Les strates de la société anglaise réparties suivant leur fortune sur les divers ponts du bateau. Les riches en haut et les moins riches en bas.
Pareil au restaurant.
D'un côté, les riches à proximité de la table du commandant ou qui y sont invités à tour de rôle.
D'un autre, les « autres », les moins riches éloignés de la table du commandant.
Notamment ceux qui cohabitent chaque jour à « la Table des Autres ».
Jolie métaphore.

Michael y devient un Christophe Colomb, découvrant progressivement son futur Nouveau Monde grâce au condensé flottant qui s'offre à lui.
Michael s'associe à deux autres enfants, Cassius et Ramadhin. Tout au long du voyage, les trois camarades rejouent les Révoltés du Bounty. Ils espionnent, se cachent, trichent, s'inventent mille jeux, défient l'autorité maritime. Des amis franco de port, des copains d'abord !

La table des autres est le réceptacle de tempéraments pittoresques et très colorés, parfois très british à nos yeux de français.
Mille micro-histoires s'y déroulent pour le plus grand intérêt des enfants.
A la table des autres, ils deviennent des mini-chevaliers de la Table Ronde.
Ils y affrontent une monstrueuse tempête et le commandant du navire, côtoient un voleur, un assassin et un policier en civil incognito, fréquente une cousine plus âgée ainsi qu'une troupe de cirque… Bref un monde merveilleux à cet âge charnière.

Michael est heureux mais ne le réalise pas encore pleinement. Il est balloté par les flots de la vie et de la société britannique.
Le récit étend parfois ses ramifications au delà du voyage de l'ORONSAY.
C'est là qu'apparaissent certaines longueurs et un léger manque de rythme.

Conclusion : une douce autobiographie à base de voyage initiatique – j'ai immédiatement été attiré par la couverture révélant ce beau grand bateau blanc – avec une grande sensibilité, le récit révèle la découverte du nouveau monde de Michael – la fin est moins réussie, mais c'est loin d'être « TITANIC ».

P@comeux - 2014/07 ©
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