AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de micetmac


Il arrive parfois qu'une anecdote en raconte plus et mieux qu'un long post :

« (Ma pote) Alors le Ono-Dit-Biot, qu'en penses-tu ?
(Moi) - Comme toi, j'ai trouvé cela appliqué, convenu. Il veut terriblement bien faire.
- Mais je n'ai jamais dit ça !
- Mais tu as dit que Trouver refuge était un livre scolaire.
- Solaire. J'ai dit solaire. »

Ok, solaire. Ce n'est pas un adjectif fameux pour ce supposé enjeu de la rentrée littéraire. On parle d'un mec qui fuit avec sa compagne et sa fille pour sauver sa peau d'une France dystopique et trouver refuge (donc) dans un endroit où la moitié de l'humanité (la féminine évidemment) est proscrite. de l'humanité que dis-je ? de la biodiversité, du biotope ! Tout ce qui est femelle est bannie des monastères des Météores en Grèce. C'est dire l'insondable niveau de connerie des mecs quand même...

Mais de cela Ono-Dit-Biot ne fait rien ou presque. Il wikipédiate à longue pages sur la beauté et l'histoire millénaire de ces terres ensoleillées. Les tourments, la noirceur se trouvent évacués au profit d'une lecture idéale pour prolonger l'été.

Ah et puis ce vertige de la radicalité. Quand le héros rencontre un de ces moines qui justifie cette misogynie portée à son point de fusion par des traditions forcément séculaires, on sent l'admiration béate devant pareil engagement, le slip bien calé et les neurones en friche.

Rien ne fonctionne dans ce roman. Un exemple ? La gamine, fille du héros, qui se fait donc passer pour un garçonnet pour bénéficier de l'asile.

(Et de se dire qu'il n'y avait pas un autre endroit pour un abri, vraiment, que de choisir un lieu où ta femme et ta fille vont être recalées ? Pas très vif le garçon ou c'est moi ?)

Ce n'est pas une fillette, c'est un androïde. Ni larmes, ni crises. Elle maîtrise en un paragraphe les règles léonines des monastères juchés là-haut. On bascule là dans un imaginaire répandu et navrant, celui de l'enfant surdoué et crispant.

Et de trouver dans cette dernière phrase les deux mots que j'utiliserais pour qualifier ce roman d'Ono-dit-Biot. Je vous laisse trouver lesquels.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}