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EAN : 9782073044938
Gallimard (18/01/2024)
3.56/5   250 notes
Résumé :
Tout est allé très vite : d'abord des gestes d'intimidation, puis des menaces directes. Un soir, Sacha et Mina décident de fuir la France avec leur petite fille Irène. Ils laissent derrière eux un pays qui a plongé dans le nationalisme, l'ignorance et l'intolérance, dirigé par un nouveau président qui a lancé des hommes après eux. Quel secret explosif veut-il protéger ? Pour se mettre à l'abri, ils ont le projet insensé de rejoindre le mont Athos, sanctuaire érigé d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,56

sur 250 notes
Trouver refuge est un roman étonnant qui m'a beaucoup appris mais qui a su aussi me captiver, m'intriguer, me passionner de plus en plus grâce à l'écriture fine et subtile de Christophe Ono-dit-Biot, écrivain confirmé que je découvre enfin !
Voilà encore un auteur rencontré lors des Correspondances de Manosque 2022. Je l'avais écouté attentivement parler de son dernier roman, Trouver refuge, et cela avait motivé ma curiosité pour le lire.
Malgré tout, le caractère religieux de son récit avec les monastères orthodoxes du Mont Athos freinaient un peu mon élan. Enfin, je me suis lancé dans la lecture de Trouver refuge, un livre faisant partie de la sélection pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives.
Tout commence par une première partie assez courte qui est suivie par un décompte de plus en plus stressant : les six jours intenses vécus par Sacha, Mina et Irène, leur fille.
Je fais connaissance d'abord avec les parents qui ont la cinquantaine. Nous sommes en 2027 et ils se sont réfugiés dans une maison grecque, inhabitée, prêtée par un professeur d'Athènes, ami de Mina qui est elle-même enseignante en histoire à l'université, à Paris. Elle est spécialiste de l'époque byzantine et de la Renaissance.
Ils ont fui la France pour s'approcher de la Sainte-Montagne, ce territoire interdit aux femmes et aux enfants où des hommes vénèrent une femme et son fils… Même si ce n'est pas une île, le site est accessible seulement par la mer.
Le climat politique et social de notre pays est déjà très engagé vers une dictature qui ne dit pas son nom mais lutte pour une Europe chrétienne, rejetant tout apport extérieur tout en faisant une chasse impitoyable à la culture.
À Ouranopolis, Mina et Sacha, toujours très amoureux, sont à une trentaine de kilomètres du Mont Athos et de ces vingt monastères. Sacha veut y conduire Mina après avoir obtenu une dérogation pour Irène qui se fera passer pour un garçon. Mina devait faire croire difficilement être un homme mais, subitement, elle disparaît.
Un retour en arrière m'apprend les raisons de cette fuite subite. Sacha et le Président de la République que tout le monde appelle affectueusement Papa, ont été très amis lorsqu'ils étaient étudiants. Ils étaient passionnés de voyages, d'enquêtes, de beauté, de liberté et d'ouverture à l'autre. Hélas, l'un d'eux a complètement changé mais Sacha recèle un secret qui rend aussitôt ma lecture très addictive.
Sacha, philosophe et écrivain, intervenait trois fois par semaine à la télévision donnant aussi un coup de main pour l'écriture de séries. Or, un jour, en direct, face à un ministre, il a lâché : « Papa n'a pas toujours été comme ça… » Ce dérapage fatal enclenchant menaces et intimidations de plus en plus inquiétantes a motivé leur fuite au Mont Athos où Sacha était déjà venu trente ans auparavant.
Débute alors le fameux décompte des six jours qui peuvent mener à la catastrophe comme au salut. C'est l'occasion pour Christophe Ono-dit-Biot d'offrir une intéressante découverte de quelques monastères en partant de Karyès, la capitale de la Saint-Montagne : Dochiariou, Xenofontos, Agios Panteleimon, Karakallou, Stavronkita et Esphigmenou, refuge des ultra-orthodoxes qui ont fait sécession.
Alors, j'ai suivi Sacha et Irène, pardon, Irénée, qui m'ont permis d'apprendre beaucoup sur la vie dans ces lieux consacrés à la religion où chacun peut venir se retirer pour un temps plus ou moins long. Byzance, l'Antiquité, les décryptages de mots grecs rencontrés dans notre vocabulaire, plus d'autres intéressants développements m'emmènent même en Égypte…
Trouver refuge fut donc un excellent moment de lecture, un refuge hors du temps mais un livre aussi très actuel dont les événements m'ont ramené à l'évolution très inquiétante de nos démocraties. Dans ce domaine, Christophe Ono-dit-Biot excelle aussi à passionner et à faire réfléchir son lecteur.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Aurais-je dû ne pas céder aux sirènes qui m'encourageaient à lire ce livre ? Leurs chants provenaient de ma médiathèque préférée, me disant que Christophe Ono-dit-Biot, que je ne connaissais pas du tout, était une valeur sûre, que ce septième roman sorti dans les parutions de la rentrée littéraire de septembre recueillait déjà des critiques dithyrambiques de la presse, en particulier le magazine le Point, évoquant même « un thriller palpitant », journal dont Christophe Ono-dit-Biot n'est autre que le directeur-adjoint de la rédaction de ce journal... Ah, tiens !
Je ne sais pas ce que c'est qu'une valeur sûre en littérature... Ou plutôt si justement, j'ai une petite opinion brusquement, mais sans doute que je n'y mets pas le même sens, les mêmes rêves que le magazine le Point...
Aurais-je dû ne pas céder... ? Non bien sûr, car cela m'a permis de découvrir un auteur vers lequel je ne reviendrai probablement plus jamais et de venir vous en parler ce soir, brièvement je vous le promets.
Tout partait pourtant d'une belle intention de la part de l'auteur sur un sujet et des thèmes qui me tendaient la main et qui me tiennent à coeur...
Trouver refuge est une sorte de roman d'anticipation, une fiction politique se situant dans un futur très proche, en 2027. La France est désormais gouvernée par l'extrême-droite. Bon, roman d'anticipation ? Fiction ? Hum... Il nous rappelle cruellement le futur qui risque de nous tomber sur la tronche dans les prochaines années si tout continue comme ça...
Le pays est désormais dirigé par un Président élu démocratiquement, - bien sûr, et qu'on surnomme « affectueusement » Papa, en raison de sa politique très protectionniste, paternaliste et surtout réactionnaire... Dans ce paysage socio-politique avec pour toile de fond le nationalisme, l'ignorance et l'intolérance, nous faisons la connaissance d'un couple, Mina, Sacha et de leur fille de sept ans, Irène.
Sacha est philosophe et écrivain, Mina enseigne en université l'histoire et plus particulièrement la période byzantine. Brusquement ils subissent des menaces car Sacha connait des choses sur Papa, il a été le témoin de sa vie d'avant à l'époque où Sacha et lui, jeunes et étudiants se connaissaient, étaient proches, ont même effectué ensemble un fameux voyage en Égypte...
Sacha et Mina décident de fuir la France avec Irène, leur petite fille de sept ans, ils veulent rejoindre le mont Athos où Sacha a séjourné trente ans plus tôt. Mais le mont Athos est un territoire orthodoxe, où les femmes n'ont pas accès...
Sur une trame qui paraissait prenante sur le papier, - un roman d'action qui pouvait en effet prendre la forme d'un thriller politique haletant, je me suis enlisé dans des pages à l'écriture plate, lisse, sans effet, comme l'eau qui coule sur les plumes d'un canard...
Dans ces pages qui m'ont paru ennuyeuses, l'auteur visiblement a pris le prétexte d'un livre à écrire, s'est saisi d'un entonnoir et y a déversé des thèmes en quantité, à profusion, pêle-mêle comme cela sans forcément y mettre du lien, sauf de les déverser dans le même roman : une histoire d'amour entre deux intellectuels ayant des passions communes, la transmission entre un père et sa fille, la religion orthodoxe, la culture byzantine, un régime autoritaire, une intrigue, une course-poursuite, des paysages helléniques à couper le souffle... Beaucoup trop ! Bref ! La série idéale pour TF1...
Et dans ce roman qui ressemble davantage au catalogue de la samaritaine qu'à un roman bien ficelé et qui tient la route, il en ressort une approche totalement naïve du paysage socio-politique, une histoire d'amour banale, une fille de sept ans qui finit par agacer parce qu'elle ne parle pas comme une fille de son âge, un savoir à profusion où l'auteur s'est surtout fait plaisir plus qu'à nous pour étaler sa culture sur l'histoire byzantine et tutti quanti, des personnages sans aspérités, des poncifs, des bons sentiments à tire larigot et surtout un récit qui finit par tourner en rond...
Je me suis même demandé, pourquoi l'auteur avait écrit ce roman ? Quel sens ?
Pour l'amour de la Grèce ou de la civilisation byzantine, je recommande plutôt Lonely Planet...
Trouver refuge, oui, mais vite, très vite vers d'autres lectures pour oublier cette mauvaise rencontre...
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Magnifique roman.
Sacha, parce qu'il a fait un sous-entendu malheureux à propos du président de la république française, surnommé « papa », sur un plateau de télévision, doit prendre la fuite avec sa femme Mina et sa fille de sept ans, Irène...
« Trouver refuge » n'est pas sans rappeler « Soumission » de Michel Houellebecq, un président honni, une démocratie en danger, une société qui se cherche, une élite intellectuelle menacée. La comparaison s'arrête là. Christophe Ono-dit-Biot nous envoute dans cette fuite à travers les paysages enchanteurs de la méditerranée, le mont Athos en Grèce mais aussi l'Egypte, ses oasis. Il magnifie aussi cette relation entre un père et sa fille, entre Sacha et Irène, cet amour inconditionnel car elle est l'espoir, la lueur qui brillera après que sa lumière à lui se sera éteinte. Elle est son immortalité.
C'est aussi un roman à suspense. On a hâte de découvrir la relation qui unissait Sacha et ce président despotique, à l'époque de leurs vingt ans, quand ils étaient encore amis.
C'est une histoire qui est remarquablement bien écrite et pour laquelle on se laisse facilement emporter, où l'auteur a eu l'intelligence de laisser l'aspect politique au second plan pour valoriser les liens familiaux et le cadre dans lequel ils évoluent.
Un grand moment de plaisir et une évasion que je recommande !
Finaliste du prix Renaudot 2022.
Editions Gallimart, Folio, 474 pages.
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Premier livre que je lis de Christophe Ono-Dit- Bio, que j'ai découvert lors d'une rencontre dans ma librairie. J'ai été séduite par la façon dont l'auteur nous a parlé du mont Athos, séduite mais aussi intriguée par cet endroit isolé de tout, refusant toute présence féminine et enfantine.
Il existe encore un lieu comme cela au 21e siècle !!! et je dois reconnaître que je l'ai découvert grâce à lui.
La lecture de "trouver refuge" m'a cependant parfois lassée par trop de références venant rendre un peu superficiels les propos. Cela donne un peu l'impression d'un étalage de culture. C'est vraiment dommage car la présentation faite par cet auteur est tout à fait passionnante, intrigante et l'histoire en elle-même l'est également. Mais la plume se voulant riche devient parfois presque "pompeuse". Je n'ai cependant, à aucun moment été tentée d'en arrêter la lecture car l'histoire a su susciter et aiguiser ma curiosité.
Sacha part, fuit avec sa fille Irène sur le mont Athos pour fuir "Papa", le nouveau président qui impose son pouvoir autoritaire.
Ils fuient car lors d'un l'entretien télévisé il dit une phrase "Papa n'a pas toujours été cela", phrase qui le met lui et sa famille en danger. Cette phrase qui paraît insignifiante est loin de l'être et nous en connaîtrons les raisons bien plus tard mais elle va provoquer une "chasse à l'homme". Sa femme reste en France et aura entre les mains une clé USB, peut-être leur assurance vie...

Ce livre a pour objet central la transmission, transmission de Mina, professeur qui enseigne la Renaissance largement contestée par le pouvoir mis en place, transmission de valeurs de Sacha à sa fille mais aussi transmission de l'enthousiasme et de la candeur de la petite Irène à son père.
Un livre que j'ai du mal à évaluer. Tout en écrivant ce billet , je me dis qu'il y a beaucoup de choses intéressantes mais ...
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En 2027, la France a élu un surnommé Papa à la tête du pays. L'extrême-droite est au pouvoir, les Français réactionnaires ont repris la main, à coup de Foogle et autre Fritter, les réseaux sociaux nationalistes. Sacha, sa femme Mina et leur fille de sept ans Irène sont des parisiens cultivés et privilégiés, Mina est professeure d'histoire en université, passionnée par l'époque Byzantine, Sacha est dans les médias, il intervient sur les plateaux télé pour donner son point de vue sur l'actualité et a produit une série télé historique à succès.

Un jour, Sacha lâche à la télé une imprudente allusion sur un point noir du passé de Papa. Il est dangereux pour Papa, s'il faisait fuiter des informations susceptibles de ruiner la carrière du Président ? C'est qu'ils se connaissent bien, ils ont été amis dans leur jeunesse. ils doivent fuir la France, vite. Sacha pense au Mont Athos et ses monastères orthodoxes, un paradis méditerranéen, où il avait rencontré jadis le père Syméon. Mais très vite, ils sont séparés de Mina, qui détient la clé USB où se trouve tout le contenu de cette amitié de jeunesse et pense-t-elle le terrible secret de Papa…Sacha et Irène rejoignent bien la Grèce, et vont s'émerveiller de la beauté des lieux mais aussi devoir prendre garde, et à ne pas trahir le sexe d'Irène, les filles n'étant pas admises, et se méfier de leurs fréquentations. Mina, rentrée précipitamment à Paris, s'évertue à reconstituer le puzzle, résistant au trouble de sa belle étudiante noire Oshun qui l'héberge et avec laquelle elle avait dans le passé découvert une autre sensualité. Au Mont Athos, Sacha recrée une relation privilégiée avec sa fille qui l'enchante dans son intérêt pour l'histoire et la mythologie de ces lieux sacrés. Mais Sacha comprend vite qu'ils ne sont en sécurité nulle part quand un drone les observe, ils doivent bouger de monastère en monastère, ne jamais s'attarder.

Mina va chercher à approcher Papa au cours d'un meeting pour lui arracher la vérité. Au terme de la lecture du document de la clé, rapport de la main de Papa (Alex), il manque 3 pages pour comprendre le drame qu'Alex et Sacha ont vécu naguère en Egypte. Ces 3 pages, c'est Sacha qui les a gardées précieusement avec lui.

Papa annonce publiquement qu'il se rend au Mont Athos…avec Mina comme monnaie d'échange et la tranquillité contre la remise des documents compromettants par Sacha. Tout va se jouer là.

Christophe Ono-dit-Biot est un peu le Sylvain Tesson des contrées méditerranéennes. Une écriture assez stylée, une érudition phénoménale, avec la même manie de le faire absolument savoir à toutes les pages. Sans oublier des réseaux qui leur assurent la sympathie orientée d'un certain nombre de médias.

Pour ma part, j'ai moyennement adhéré. Et sans dévoiler la fin, j'allais dire tout ça pour ça. Certes, l'atmosphère qui règne en ces magnifiques lieux chargés de spiritualité, la mer et les plantes, les légumes gorgés de soleil, tout cela fait envie. Mais la montagne sacrée accouche finalement d'une souris, laissant comme un goût de déception légèrement amer. Car rapidement, on sent qu'on va tourner en rond. Sacha est véritablement gaga de sa fille, trop mature pour son âge, cela devient le sujet central et c'est fatigant. Pire, côté Mina, dont on anticipe qu'elle va jouer un rôle déterminant, à la lecture du dénouement on est forcés de constater qu'elle aurait aussi bien pu ne pas avoir existé !

Comme si l'auteur, mû au départ par un projet ambitieux n'avait pas su très bien dérouler la pelote, finalement en panne d'inspiration. Hormis l'originalité et la beauté des lieux choisis pour l'intrigue, le scénario est un peu court. Sans même parler de quelques clichés éculés (Quand Sacha dans leur fuite en Grèce fait les courses, il achète des tomates, des aubergines, du thym, du miel…), Ono-dit-Biot créé un monde exclusivement beau, où les imperfections des lieux et personnages n'existent pas. Mina est encore bandante, Irène est une fée, Oshun est forcément une superbe plante noire, et lorsque Sacha croise un touriste suédois, il faut encore qu'il ressemble à Stefan Edberg (c'est bien dans le texte).

On est décidément chez les bourgeois, ces aventures-là ne sont pas pour le peuple, celui justement qui vote à l'extrême-droite, et a voté pour ce président qui boit du Coca-Cola directement à la canette et croque dans un Bounty. le bon peuple a le président qu'il mérite…Un roman finalement peu révolutionnaire, tant les quelques traits brossés de cette France de 2027 sont déjà tellement prévisibles, et tant l'auteur n'oublie pas d'exploiter tous les thèmes ambiants, le nationalisme qui monte, la faillite des élites politiques, la condition de la femme, le développement des moyens de surveillance d'une population de plus en plus docile voire consentante, moyens qui se banalisent.

Un roman à lire pour rêver de soleil pour l'hiver, et à rouvrir pour s'enrichir de mots inconnus, un dictionnaire à portée de main, mais pour moi relativement ennuyeux et sans surprises.

J'adresse un merci sincère à babelio, et aux éditions Gallimard pour cet envoi.
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critiques presse (7)
Elle
04 janvier 2023
Son nouveau roman en clair-obscur, tendre et inquiétant, intime et épique.
Lire la critique sur le site : Elle
LaLibreBelgique
21 novembre 2022
Un homme fuit avec sa fille un dirigeant autoritaire à travers les paradis du Mont Athos.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeJournaldeQuebec
17 octobre 2022
Tout en mettant l’accent sur la relation père-fille, un roman captivant qui nous permet d’en apprendre beaucoup. Que ce soit sur la mythologie, l’Empire byzantin ou la façon dont on vit sur le mont Athos.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
RadioFranceInternationale
28 septembre 2022
C’est enfin un formidable roman sur la paternité, la transmission d’un père à sa fille, mais aussi sans doute de la fille à son père, car chacun et chacune apprend de l’autre
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
LeFigaro
22 septembre 2022
Le roman du journaliste et écrivain français est riche, passionnant, rempli de culture hellénistique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
15 septembre 2022
Menacée par un secret d’État, une famille se réfugie sur la péninsule monastique grecque, y découvrant les rites et récits du christianisme.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LePoint
05 septembre 2022
L’auteur de « Plonger » et de « Croire au merveilleux » signe une captivante fable politique aux accents sensuels.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Tout est ouvert, simple. Un objet, inséparable désormais de notre quotidien est absent : le téléphone intelligent. Du coup, plus rien n’est interrompu. Aucune conversation non souhaitée, aucune notification ne vient interférer dans le moment, le gâcher. Pas d’obsession, non plus, de faire systématiquement une photo ou une vidéo pour que la communauté de tes « suiveurs » te dise ce qu’elle en pense et valide – ou non – ce que tu vis. Pas besoin de mendier des « like » pour te prouver que tu vis, comme ces autres dont tu espionnes la vie, tout en sachant qu’ils trichent, que ne n’est qu’une façade.
(page 220)
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Les hélices du ferry tracent leur sillon aux remous blancs. L’aigle noir à deux têtes du drapeau byzantin se contorsionne sous le vent. Accoudés au bastingage, des passagers contemplent la haute silhouette de l’Athos, encore lointaine, mais qui offre déjà à la vue ses flancs verts et son sommet coiffé de nuages. Des moines, des pèlerins, des ouvriers employés par les monastères et qui sait, peut-être d’autres fugitifs en quête d’un lieu où être sains et saufs.
(page 98)
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Comment tu disais déjà ?
Lire c'est faire la guerre et l'amour, même quand tu n'as pas l'âge, éprouver le deuil quand tout le monde est vivant, la joie même quand ton coeur est sec, t'évader d'un bagne pour te venger, te percer les yeux pour accéder à une autre forme de vue, chasser une baleine parce que le renoncement te tuerait, danser sur les volcans -----
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Les hymnes se succèdent comme des vagues. Lors de son premier séjour, sans doute n’en était-il resté qu’à la beauté de la Sainte Montagne et de ses rituels. Mais il lui semble désormais comprendre l’enjeu de ce qui s’y déroule. Superstition ? Folklore ? Plutôt une fidélité à une certaine idée de l’être humain : choisir la lumière plutôt que les ténèbres. Et se sacrifier, s’il le faut, pour que la lumière gagne.
(page 316)
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Elle extrait son appareil photo de son sac et le programme en mode vidéo. Son père est fasciné, un peu désolé aussi de s’apercevoir encore une fois que, pour la génération de sa fille, rien n’existe vraiment s’il n’est vu à travers un écran, et si le souvenir n’est pas capturé électroniquement.
(page 104)
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Videos de Christophe Ono-dit-Biot (49) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Ono-dit-Biot
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