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Critique de Lu_a_lu
Cet été est véritablement celui des premières fois ! Aujourd'hui : première dystopie. Un régal.
En trois arguments (puisque lu en trois jours) :
1. Il faut le reconnaitre, Orwell était un fin observateur, car qui connait bien le présent voit les contours du futur se dessiner. Or, plus que les voir, il les a décrit, transposé, transmis dans ce livre tout à fait formidable ! En plus du monde surveillé qu'est devenu le notre, perceptible à travers les télécrans, les affiches BIG BROTHER IS WACHING YOU et la Police de la Pensée, Orwell va au-délà et imagine un système parfait qui, plus que soumettre les populations, les transforme, leur enlève leur capacité à se révolter, et même à penser... le fonctionnement, l'engrenage des régimes totalitaires est parfaitement démontré. Tantôt on se croit en Chine, tantôt en Corée du Nord, tantôt - et c'est cela le plus effrayant -, chez nous. Jusqu'aux groupes de puissances, Orwell avait deviné beaucoup de choses : les US (Océania), la Chine (Estasia) et l'Europe ou UE (Eurasia). C'est terrifiant...
2. Et malgré tout, on ne se trouve pas uniquement devant une description longue et ennuyeuse, rien n'est théorique - ou presque, si on pense aux pages consacrées au "livre de Goldstein". L'histoire d'amour, le rapport à l'amitié, au travail, la trahison, etc. Ce roman n'est pas qu'un roman d'anticipation, c'est un véritable polar ! Et les scènes de la dernière partie, lorsque Winston se retrouve enfermé puis torturé, le tout faisant ressortir avec une impressionnante psychologie la volonté du Parti (modifier les êtres dans leur essence pour les mieux contrôler), en est la preuve ultime.
3. Je disais plus haut que rien n'est théorique. Je mentais. Plus certainement, tout, dans ce livre, est prétexte à une réflexion philosophique (pensez y si vous êtes en terminale !) : notre rapport à l'histoire, au couple, à la famille, à l'amour, au travail, au pouvoir, à la liberté, à la sécurité, à la surveillance, à la langue, aux médias... (et j'en oublie !). Tout. J'ai, par ailleurs, été impressionné par le caractère socialiste de ce livre (ce qui n'aurait pas dû m'étonner, puisque Orwell était socialiste lui-même). Un seul exemple : la lutte de classe (les classes moyenne et supérieure se disputant plus ou moins le pouvoir), l'avilissement des "prolétaires"... Mais c'est aussi un avertissement contre l'extrémisme et le totalitarisme : après une révolution, une élite prend souvent le pouvoir et s'en est fini des droits et libertés (et ce n'est pas L Histoire qui contredira George Orwell).
Avec la montée du totalitarisme, de l'extrémisme, la privation de certaines libertés, et l'importance du numérique dans notre société, il est absolument nécessaire de lire ou relire 1984. "Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre" disait Churchill. Il suffit de changer la formule pour obtenir : "Un peuple qui oublie les avertissements sur le futur est condamné aux prédictions..."
En trois arguments (puisque lu en trois jours) :
1. Il faut le reconnaitre, Orwell était un fin observateur, car qui connait bien le présent voit les contours du futur se dessiner. Or, plus que les voir, il les a décrit, transposé, transmis dans ce livre tout à fait formidable ! En plus du monde surveillé qu'est devenu le notre, perceptible à travers les télécrans, les affiches BIG BROTHER IS WACHING YOU et la Police de la Pensée, Orwell va au-délà et imagine un système parfait qui, plus que soumettre les populations, les transforme, leur enlève leur capacité à se révolter, et même à penser... le fonctionnement, l'engrenage des régimes totalitaires est parfaitement démontré. Tantôt on se croit en Chine, tantôt en Corée du Nord, tantôt - et c'est cela le plus effrayant -, chez nous. Jusqu'aux groupes de puissances, Orwell avait deviné beaucoup de choses : les US (Océania), la Chine (Estasia) et l'Europe ou UE (Eurasia). C'est terrifiant...
2. Et malgré tout, on ne se trouve pas uniquement devant une description longue et ennuyeuse, rien n'est théorique - ou presque, si on pense aux pages consacrées au "livre de Goldstein". L'histoire d'amour, le rapport à l'amitié, au travail, la trahison, etc. Ce roman n'est pas qu'un roman d'anticipation, c'est un véritable polar ! Et les scènes de la dernière partie, lorsque Winston se retrouve enfermé puis torturé, le tout faisant ressortir avec une impressionnante psychologie la volonté du Parti (modifier les êtres dans leur essence pour les mieux contrôler), en est la preuve ultime.
3. Je disais plus haut que rien n'est théorique. Je mentais. Plus certainement, tout, dans ce livre, est prétexte à une réflexion philosophique (pensez y si vous êtes en terminale !) : notre rapport à l'histoire, au couple, à la famille, à l'amour, au travail, au pouvoir, à la liberté, à la sécurité, à la surveillance, à la langue, aux médias... (et j'en oublie !). Tout. J'ai, par ailleurs, été impressionné par le caractère socialiste de ce livre (ce qui n'aurait pas dû m'étonner, puisque Orwell était socialiste lui-même). Un seul exemple : la lutte de classe (les classes moyenne et supérieure se disputant plus ou moins le pouvoir), l'avilissement des "prolétaires"... Mais c'est aussi un avertissement contre l'extrémisme et le totalitarisme : après une révolution, une élite prend souvent le pouvoir et s'en est fini des droits et libertés (et ce n'est pas L Histoire qui contredira George Orwell).
Avec la montée du totalitarisme, de l'extrémisme, la privation de certaines libertés, et l'importance du numérique dans notre société, il est absolument nécessaire de lire ou relire 1984. "Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la revivre" disait Churchill. Il suffit de changer la formule pour obtenir : "Un peuple qui oublie les avertissements sur le futur est condamné aux prédictions..."
