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Critique de Rouletabille


Pour comprendre l'exercice du pouvoir de François Hollande, il suffisait donc de lire la page 287 de 1984 : " ce n'est en effet qu'en conciliant des contraires que le pouvoir peut être indéfiniment retenu" !
1984 grand mythe de la littérature... et forcement par définition un mythe à vocation à décevoir. Certes le monde dépeint par Orwell est terrifiant, glaçant, on a le souffle coupé mais il n'empêche je me suis aussi régulièrement ennuyé pendant cette lecture.
La principale raison est mon non attachement aux personnages, alors que l'auteur décrit avec force un monde totalitaire, les personnages l'illustrant son eux paradoxalement assez faible, sans envergure, naïf. Peut être est ce volontaire pour affirmer pleinement l'écrasement de l'identité humaine sous un régime totalitaire.
La partie qui m'a le plus intéressé est lorsque Winston Smith, résistant de Big Brother, a lu l'ouvrage du leader de cette résistance Emmanuel Goldstein où on retrouve une attaque juste et tristement d'actualité du capitalisme. La guerre est ainsi entretenue pour permettre l'épuisement des stocks fabriqués par l'homme pour sauvegarder le modèle productiviste dominant, il décrit justement l'absence de conscience de classe des prolétaires frein à toute révolte victorieuse, " du point de vue de la classe inférieure, aucun changement historique n'a jamais signifié beaucoup plus qu'un changement du nom des maîtres". Brillant.

J'ai trouvé le face à face Smith, O Brien (son bourreau) limité, chacun dans son rôle sans surprise. Un livre difficile en raison de la noirceur de son propos, finalement l'humour, le second degré, la farce, l'ironie, l'absurde sont plus efficaces pour combattre les dictatures. Là on ressort de ce bouquin complétement déprimé et anéanti !
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