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Critique de umezzu


La quatrième de couverture nous présente James Oswald un nouvel auteur de polars écossais, éleveur de vaches et de moutons, sur lequel des appréciations dithyrambiques pleuvent.

Tony McLean, ancien agent de terrain, vient d'être promu inspecteur. Parmi les premières affaires qu'on lui confie : une série de vols commis dans de riches demeures, alors que les occupants sont à des funérailles, et la découverte, dans une pièce cachée d'un manoir néo gothique d'Édimbourg en travaux, du cadavre d'une femme crucifiée il y a des décennies. L'enquête est d'autant plus morbide que des éléments laissent penser à des pratiques d'invocation satanique. Mais dans le fonctionnement quotidien du poste de police, les affaires de McLean ne sont pas prioritaires. On ne lui octroie qu'un sergent blasé, Bob la grogne, et un jeune agent civil, le dynamique Stuart McBride.
McLean avec son vieux cadavre, bien daté, ne peut rien contre le corps fraîchement éventré d'un notable, enquête plus sensible et suivie par les autorités, confiée à son supérieur, Duguid dit « Dugland », aussi autoritaire qu'incompétent. « Dugland » mobilise tout le commissariat pour obtenir un résultat au plus vite. Dans le même temps, McLean prend un abonnement à la médecine légale, car autour de ces deux morts sanglantes, les cadavres vont s'accumuler. La valse des décès inclut d'un immigrant en situation illégale, un conducteur de train, un notaire. Autant de vrais – faux suicides, et de vieux messieurs bien tranquilles dont les entrailles se retrouvent exposées à l'air libre.

On suit pas à pas McLean, célibataire malgré lui, bon policier, mais un peu impulsif et donc confronté aux reproches de sa hiérarchie. Les relations internes aux services de polices et les bisbilles entre collègues représentent d'ailleurs une partie importante du récit. le roman est fluide et Oswald sait accrocher son lecteur, mais ce polar accumule tellement de cadavres qu'on finit parfois par s'y perdre. Assez vite on entrevoit les liens entre les différents dossiers, ce qui laisse penser à une résolution d'ensemble cohérente. Mais quelques envolées vers le spiritisme et la folie humaine entraînent au final une grosse déception.

Ce livre me rappelle Terminus Belz d'Emmanuel Grand, sorti quelques mois plus tôt. Deux premiers romans, bien écrits, plutôt dynamiques, présentant bien l'univers dans lequel ils se passent (la pêche et la vie dans une île pour Grand, la vie interne d'un commissariat et les demeures d'Édimbourg pour Oswald), mais dont les auteurs ont oublié la vraisemblance pour mieux filer vers le fantastique.

En tous cas, merci à l'éditeur Bragelonne et à Babelio pour cette découverte.
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