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Critique de finitysend


Ovide est né à la mort de César . Il fût adolescent pendant l'avènement imperial sous Auguste et pendant son enfance se déroulerent les âpres guerres civiles. L'auteur fût exilé sur les rives de la Mer Noire (Constantsa en Dacie). Peut-être éloigné à cause de son ouvrage : L'art d'aimer.
En effet à cette époque on dégainait quelquefois l'ancienne loi Scantinia sur la moralité pour régler certaines rivalités politiques.
Le poète rédige un texte immense en vers. La narration est guidée par la mise en oeuvre du geste divin de la métamorphose qui est un moyen de réaliser fréquemment dans l'antiquité classique des hierophanies.
Des gens ,des dieux, quelques objets subissent des métamorphoses qui respectent l'essence de ces choses où de ces êtres animés alors qu'ils deviennent autres dans leur chair et dans leur apparence.
Elles peuvent être des gratifications ,des punitions ,un moyen,un ammusement. Elles peuvent être aussi le resulat d'un simple effet du Fatum. Ce qui les place dans ce cas au delà de la notion de responsabilité et de libre arbitre.
Le texte d'Ovide étudie la nature humaine ,celle de l'univers.Les mondes divins et terrestres avec les modalités d'interaction entre ces deux dynamiques sacrée et profane.
L'époque de rédaction de cette composition est difficile car un nouveau régime politique achève de naitre. le régime impérial finit de supplanter la République et ses soutiens variés et nombreux et surtout son souvenir.
Le poème vise comme l'Eneide, à la glorification des lettres latines et à la glorification de Rome au travers des arcanes de la poésie.
La divinisation et la métamorphose de Cesar est le sujet du livre XV. César s'y métamorphose en astre et Venus qui intervient ne parvient pas à le sauver des Parques qui façonnent son assassinat. Auguste ,son successeur conduit dans ce livre un règne glorieux alors que les Dieux se mêlent aux vivants et que Auguste appelle Tibere comme successeur. le texte prend ici des allures très proches de celles qui font de l'Illiade ce qu'elle est.
Le carractere divin du detenteur du pouvoir est dans ce passage grandiloquent.
Peut-être que cette vision d'Ovide est un peu trop splendide et un peu trop trop sacrée pour être honnête ?
Le poète de l'antiquité classique n'a pas que du talent, il est aussi inspiré. Dans ce monde gréco-latin où l'éloquence scintille partout dans la poésie et dans la vie politique, la voix du poète est assez inspirée pour être libre mais pas assez pourtant pour le rester ,comme en atteste la destinée triste d'Ovide.

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