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Critique de Annezzo
Ce coquin de Paasilinna nous remanie encore la société, cette fois à coup de pleurotes et shiitakés. Indécrottable le rebelle finlandais, il crée des utopies pragmatiques, et en peaufine le fonctionnement au long des pages. Là, une bande de producteurs bio installés sur de vastes terres tout là-haut en Laponie. Et un inspecteur endossant le rôle de contrôleur bio, chargé de visiter les lieux et de trouver ce qui ne va pas. Il y a un loup, détecté par les services secrets, mais lequel ?
Et voilà notre inspecteur invité à séjourner dans la ferme, pour mieux se rendre compte de l'infrastructure des différents spots de production. Les herbes aromatiques, bichonnées, certains légumes s'accommodant à merveille au climat polaire, à la nuit d'hiver qui n'en finit pas et au glorieux été et son soleil de minuit. Ses guides sont cocasses, l'agronome, l'aviateur, et puis un évêque et tiens, un ex-député... Il y a aussi une charmante horticultrice, qui se trouve être la fille de la revêche patronne, chargée de surveiller le prétendu contrôleur bio... et qui n'est pas insensible à son charme. Sans oublier la rugueuse professeur de savolais, une langue finnoise rurale et rustique (la traductrice, Anne Colin du Terrail, a dû beaucoup s'amuser à transposer cette langue en bas français patoitisé, un régal).
Il s'en passe, des choses, dans la ferme du grand Nord. Pas vraiment ce qu'on attend, mais il se passe des choses. Chut je ne dévoile rien. Par contre je me demande comment cette idée est venue à Arto l'auteur ? On sent qu'il a bûché ses sujets : la culture bio, le climat du chnord, mais aussi les petits avions de tourisme et leurs manuels d'utilisation). Ca se lit tout seul, mais ce gros délire de gosse est étayé par de sérieuses connaissances. le précédent livre que j'ai lu de l'auteur, Aadam et Eeve, parlait de la batterie miracle qui enfin stockerait toute l'électricité nécessaire au monde, là aussi il y avait de la recherche, et une utopie mise en place par des héros tout sauf héroïques.
J'aime que tout le long du livre, les noms et prénoms des personnages soient répétés, comme une musique (drôlement joli, le finnois). J'aime son univers, marrant, un rien enfantin, très cocasse, et ses héros donc, messieurs-dames Toulemonde. J'aime le malin plaisir qu'il a à remodeler la société sur de nouvelles bases. Suis toujours sous l'emprise du Lièvre de Vatanen qui ne remodèle rien, ce Petit Prince lapon et sa poésie des pays du froid - du coup, toujours ravie de replonger dans ses livres, à l'Arto. Chouette, il en a écrit plein d'autres !
Et voilà notre inspecteur invité à séjourner dans la ferme, pour mieux se rendre compte de l'infrastructure des différents spots de production. Les herbes aromatiques, bichonnées, certains légumes s'accommodant à merveille au climat polaire, à la nuit d'hiver qui n'en finit pas et au glorieux été et son soleil de minuit. Ses guides sont cocasses, l'agronome, l'aviateur, et puis un évêque et tiens, un ex-député... Il y a aussi une charmante horticultrice, qui se trouve être la fille de la revêche patronne, chargée de surveiller le prétendu contrôleur bio... et qui n'est pas insensible à son charme. Sans oublier la rugueuse professeur de savolais, une langue finnoise rurale et rustique (la traductrice, Anne Colin du Terrail, a dû beaucoup s'amuser à transposer cette langue en bas français patoitisé, un régal).
Il s'en passe, des choses, dans la ferme du grand Nord. Pas vraiment ce qu'on attend, mais il se passe des choses. Chut je ne dévoile rien. Par contre je me demande comment cette idée est venue à Arto l'auteur ? On sent qu'il a bûché ses sujets : la culture bio, le climat du chnord, mais aussi les petits avions de tourisme et leurs manuels d'utilisation). Ca se lit tout seul, mais ce gros délire de gosse est étayé par de sérieuses connaissances. le précédent livre que j'ai lu de l'auteur, Aadam et Eeve, parlait de la batterie miracle qui enfin stockerait toute l'électricité nécessaire au monde, là aussi il y avait de la recherche, et une utopie mise en place par des héros tout sauf héroïques.
J'aime que tout le long du livre, les noms et prénoms des personnages soient répétés, comme une musique (drôlement joli, le finnois). J'aime son univers, marrant, un rien enfantin, très cocasse, et ses héros donc, messieurs-dames Toulemonde. J'aime le malin plaisir qu'il a à remodeler la société sur de nouvelles bases. Suis toujours sous l'emprise du Lièvre de Vatanen qui ne remodèle rien, ce Petit Prince lapon et sa poésie des pays du froid - du coup, toujours ravie de replonger dans ses livres, à l'Arto. Chouette, il en a écrit plein d'autres !
