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Critique de itculture


Pierre Pachet, professeur d'université, écrivain, dont le père a francisé le nom Apatchevsky en Pachet pendant la guerre, est l'oncle de Colombe Schneck, le frère de sa mère. C'est dans son livre Les guerres de mon père, que j'ai trouvé les références de cet ouvrage consacré à leur grand-père d'origine russe, juif, arrivé en France en 1914 à l'âge de 19 ans.
Le fils écrit ce livre à la première personne « Je ». Il ose s'approprier les mots de l'homme qu'il n'est pas, mais celui du père, celui qui ne fut pas la parfaite figure paternelle que l'on imagine, mais que la mort a profondément bouleversé : « quand mon père est mort, il y a vingt ans, j'ai ressenti une très intense douleur, physique et morale, physique d'ailleurs ».
Cet homme, dont le parcours depuis sa naissance en 1895 en Russie, qui a connu les pogromes, fut contraint à l'exil qui a provoqué son arrivée en France seul, isole, et peut-être rend misanthrope ? Il a cependant pu faire des études de dentiste et en faire son activité. Mais arrive l'occupation nazie. Son souci est alors la protection de la famille. Il tente un chemin de dignité, tout en austérité, hors la compréhension de l'épouse et des enfants. Cette forme de retenue avec ses proches l'isolait de la communauté humaine. Très cultivé, il se nourrissait de sa densité intérieure.
C'est un vibrant hommage à ce père que la maladie, pas nommée, mais probablement une tumeur au cerveau, a beaucoup fragilisé, et durant ses dernières années, ont ébranlé son équilibre psychique, autant qu'il pouvait mesurer les effets nocifs de la pathologie.
L'écriture de P. Pachet est très universitaire, assez difficile à suivre et c'est assez dommage car elle aurait gagné en plus de sobriété.

Lien : https://www.babelio.com/conf..
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