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Critique de cathe


cathe
03 septembre 2015
Nous sommes en Argentine en 1957. le fils de Viktor Kretschmar revient sur la vie de son père, aiguilleur sur la ligne Munich-Salzbourg. Mais son destin était tout autre. En partant au front vers l'Est pendant la première guerre mondiale, il fait une partie d'échec qui décide de sa vie : le gagnant sera aiguilleur, le perdant partira à la guerre. Viktor a gagné. mais l'autre prendra son nom et gagnera des galons à la guerre. Comment Viktor peut-il vivre avec cette fausse identité qui a l'a certes sauvé d'une mort probable, mais qui a fait de sa vie une ombre ? Son fils essaiera de rencontrer celui qui porte le véritable nom de son père, Thadeus Dreyer... Mais celui-ci, d'origine juive, n'a eu de cesse de changer d'identité sa vie durant, récoltant des médailles, sauvant des vies pour sauver la sienne... Jusqu'à participer à ce "Projet Amphitryon" pendant la seconde guerre, qui consistait pour les Nazis à trouver des doublures d'Hitler et de ses proches afin de les protéger dans les situations trop exposées. Ce Dreyer / Efrussi / Kretschmar sera de ce projet et continuera à fuir en volant les identités et les âmes.

Comme on le voit, il n'est absolument pas question de Mexique dans ce livre. L'auteur a fait des études en Europe, c'est peut-être l'explication de son intérêt pour ces pays et ces périodes de l'histoire européenne, et le texte que je copie à la suite donne quelques explications.... Quoi qu'il en soit, il a écrit ici un roman surprenant formé de quatre parties qui se passent de 1914 à 1961 et où on retrouve un personnage principal en fil conducteur et trois autres en personnages secondaires. Les parties d'échec rythment le roman et donnent aussi son sens à ce récit qui mélange étroitement jeu et destin. Ce roman ressemble à un labyrinthe dans lequel on se perd parfois mais qui a un style d'une telle densité que l'on ne peut pas sauter une seule ligne ! Entre quête et enquête (d'ailleurs le début m'a fait penser à Paul Auster), il oblige le lecteur à le suivre dans ses méandres et c'est un peu hagard que l'on en sort, bien content de ne plus vivre ce mauvais rêve.... et d'avoir lu cet excellent livre aussi !
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