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Citations sur Poussière dans le vent (119)

Au début, seuls Horacio puis Clara savaient que Darío avait grandi en étant souvent en butte au mépris, à l’exclusion et même à la violence parce que depuis toujours il était ce qu’il était, quelqu’un de différent ; un petit con toujours dans son coin qui lisait des livres et allait tous les jours à l’école. Qui, même avec ses pantalons rapiécés, était, grâce à ses notes, le premier de la classe et l’exemple à suivre, celui qui était toujours élu étudiant d’avant-garde chez les pionniers et auquel on avait même accordé le privilège de sauter une classe.
(page 113)
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Bouddha avait raison, on a beau tenter de projeter beaucoup de lumière, l’obscur génère toujours de l’obscurité.
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Quand un requin se baigne, il éclabousse .
( Proverbe cubain )
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Chaque fois qu’il le pouvait, Horacio assassinait le temps, qui pour lui aussi avait augmenté depuis qu’il était docteur en sciences physiques, en allant s’asseoir sur le muret du Malecón pour regarder la mer et, si ses neurones se réveillaient, réfléchir. Il contemplait la mer et il se demandait si les flots bleus avaient toujours la même couleur, la même densité et la même composition que trois ou quatre ans plus tôt, ou trois ou quatre siècles plus tôt. La masse liquide semblait incontestablement plus impénétrable, augmentant la sensation d’enfermement, de condamnation, d’asphyxie : l’évidence d’un prodigieux changement physique et chimique, ou la preuve d’une insurmontable insularité légale, géographique et spirituelle.
(page 96)
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Depuis qu’il avait quitté Cuba, près de quinze ans plus tôt, en se promettant de ne jamais revenir, Irving avait fait le même cauchemar que tous les Cubains jetés dans l’exil : il revenait un jour sur l’île et… on ne le laissait pas repartir. Il avait beau expliquer, dire qu’il n’avait rien fait de mal, supplier… il était piégé sans issue possible.
(page 137)
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Par la mer, par la terre, par les airs, par les frontières nord, sud, ouest. Par le détroit de Floride, les chutes du Niagara, les confins du Mexique ou, via Moscou, jusqu’au lointain détroit de Béring et les neiges de l’Alaska… Durant les dernières années de sa vie à La Havane, Marcos le Lynx était devenu une véritable encyclopédie des stratégies, moyens et systèmes pouvant permettre aux Cubains d’entrer aux États-Unis pour y obtenir le statut qui leur assurait au bout d’un an et un jour un titre de résidence légale. Marcos avait énormément d’amis qui avaient testé l’un ou l’autre de ces moyens, beaucoup d’entre eux avec succès.
(page 45)
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Et tandis que Walter rembobinait et sortait du Zenith le rouleau de pellicule Orwo qui était terminé, le Clan, souriant, se dispersa. Comme poussière dans le vent.
(page 132)
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La conquête de Hialeah par les Cubains avait fini par chasser même les familles nord-américaines, les plus résistantes et, à son arrivée dans la ville, Marcos put se rendre compte que les rares qui résistaient encore le faisaient en plaçant une bannière étoilée dans un endroit visible de leurs habitations, peut-être pour se rappeler à eux-mêmes dans quel pays ils vivaient.
(pages 51-52)
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Ils avaient la chance de vivre à New York et il fallait profiter de tout ce que New York leur offrait (New York qui, en fait, avait tout et n’offrait rien), disait-elle souvent. Quant à Cuba, mieux valait ne pas en parler.
(page 31)
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Le garçon sourit à nouveau. Adela se dit qu’il lui plaisait bien, ce spécimen de macho insulaire cent pour cent made in Cuba, charriant tous les attributs visibles de sa condition et les tares les plus courantes liées à ses origines.
(page 26)
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