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Critique de Corboland78


Hugues Pagan, né en 1947 en Algérie, est un écrivain et scénariste français. Ayant obtenu une maîtrise de philosophie, il enseigne à Gérardmer dans les Vosges. En 1968, il met fin à sa carrière dans l'enseignement et exerce divers métiers (journaliste, attaché bancaire, photographe pour un journal local) avant de passer le concours d'inspecteur de police, profession qu'il exercera durant 23 ans. Il est désormais auteur de romans policiers depuis 1982 ainsi que scénariste de films et de séries de télévision. Profil perdu date de 2017.
En 1979, dans une petite ville de province. L'inspecteur principal Schneider enquête sur l'assassinat d'un de ses collègue. Par ailleurs, Monsieur Tom, un potentat local, demande à Schneider de retrouver sa fille disparue…
Un polar donc. Je n'avais jamais remarqué cet écrivain mais un article récent sur son nouveau roman m'a fait tiquer, il y était surtout question de son style, et bon sang mais c'est bien sûr, quel styliste ! Ici tout est dans l'ambiance et les rapports psychologiques entre les uns et les autres. Pour faire une comparaison - rapide - avec le cinéma, imaginez un film en Noir et Blanc avec Jean Gabin ou plus certainement Alain Delon pour le rôle principal, réalisé par Jean-Pierre Melville.
Schneider est un solitaire taiseux, ex-para en Algérie il en a rapporté des séquelles et ne craint ni Dieu ni Diable. Monsieur Tom, ancien avocat reconverti dans le business a connu Schneider à l'armée dans les Aurès, ce Schneider qui a repoussé les avances de sa femme volage, laquelle s'est suicidée sous les yeux de leur fillette… Ambiance !
Bien entendu il y a des femmes. Marina, bien plus jeune que Monsieur Tom et qui vit avec lui un peu par hasard, comme avec un placement rentable ; beau second rôle pour Dagmar, la patronne du troquet où les flics se retrouvent, les potins et rumeurs y circulent, elle sait tout, entend tout, en pince grave mais vainement pour Schneider ; et puis, bingo ! Déboule Cherokee, une bombe, elle veut Schneider et même notre solitaire succombe, anéanti d'un coup d'un seul (Heu ? disons plusieurs…), n'y comprenant rien lui-même.
Guerre entre les services de police ou avec la Justice, hiérarchie agacée, love story « chaud devant », fausses pistes, dilemme d'homme. Et cette écriture distillant une mélancolie douce-amère, une tristesse désabusée.
Pagan c'est du bon.
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