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Critique de clementdousset


Un tour de Nantes en musique, plus rock que bretonne sans doute, mais rugueuse en tout cas comme le granit. Celui des tombes. On meurt beaucoup dans ces nouvelles couleur de roman noir. Dans les ruelles, les bars, parfois sur les rives enténébrées du « fleuve sauvage ». le récit, bref, peut se tendre comme un « mécanisme infernal » avec la beauté antique de la tragédie. Mais non sans sarcasmes :  ! Homme caoutchouc, poulpe, terrifiant « La Bouillotte » vendeur de « cercles de cuisinière en fonte », les comparses des rockeurs déjantés font des figures drôlatiques dans cet univers de conte à la Poe où le fantastique peut prendre la force du « Masque de la mort rouge ». Qu'on se méfie du cow boy avec  « les bottes de cheval à éperons d'argent » ! Plus que Poe, c'est Borgès qui est convoqué dans l'énigme déroutante des « Tatas flingueuses ». Stéphane Pajot joue en orfèvre des recettes du polar, de l'étrange, du fantastique dans ce grand manège que font tourner ses histoires autour de la ville de Nantes. le miracle est que, sur fond de nuit et de musique américaines, la ville bretonne (et vendéenne…) s'y reconnaît toujours avec ses traits propres, sa bruine, pardon sa « brouillasse », ses cours d'eau envasés, ses grands arbres, la brocante de Viarme, le pignon du chalet suisse, les volets verts d'une maison à Trentemoult. Entre les émois et les frissons de ce Nantes bang bang , on peut aussi goûter au charme de la promenade...
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