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Critique de MarieKey


Mais où est donc passé le Chuck Palahniuk de ses débuts ?! J'ai beau observer entre les lignes, fouiller les mots, chercher dans les recoins de l'histoire, de l'auteur américain à la verve incisive que j'aime tant, je ne retrouve dans le Purgatoire que des miettes.

J'attendais pourtant le roman avec impatience, si Damnés ne m'avait pas totalement conquise, j'étais plutôt enthousiaste à l'idée de retrouver Madison, notre petite héroïne vouée aux Enfers. Mais rien à faire, cette suite n'arrive non seulement pas à la cheville du premier tome, mais elle est même bien loin en-dessous.

Bien loin des Enfers, Maddy se retrouve cette fois bloquée sur Terre sous la forme d'un fantôme, coincée dans le fameux Purgatoire vu par Palahniuk. Loin d'être aussi inventif que la visite des Enfers de la jeune ado, ce retour sur Terre est surtout le prétexte pour nous raconter les quelques années de vie de Madison avant sa mort, tout en introduisant l'idée qu'une histoire de destinée se cache peut-être derrière tout ce qui arrive à notre protagoniste. le tout, raconté par la jeune fille elle-même sur internet et posté sur le « Doux Tweeter ».
Dans le fond, le récit se suit sans problème, Madison est toujours autant haute-en-couleurs avec son mélodramatisme confondu à un esprit parfois très terre à terre. Palahniuk insuffle de son cynisme dans les pensées de son personnage, on sent bien que l'auteur se cache derrière tout ça. Mais peut-être pas suffisamment. Comme dans Damnés, la jeunesse de Madison est, à mon sens, un frein à l'élan venimeux de l'auteur. Trop de candeur habite cette petite fille pourtant élevée au Xanax par des parents ultra-libéraux, ultra-naturistes et ultra-paparaziés.
Et surtout, il s'agit de l'occasion pour Palahniuk de plonger dans le registre du « pipi, caca, zizi » et autant le dire tout de suite : j'ai totalement détesté. Ce mélange de glauque et d'enfantillage constant m'a laissé une impression de malsain à la limite de l'écoeurement. Loin d'être admirative devant l'audace de l'auteur, j'ai bien vite était lassée par toutes ces avalanches de sexe, de cadavres en putréfaction et de fluides de toutes sortes. Autant c'était assez amusant dans Damnés dans un contexte fantastique, autant là, j'ai trouvé ça dégoûtant.

Ce deuxième tome de la trilogie de Madison Spencer me laisse un goût amer, je n'ai pas été convaincue par cette suite et si je lirai à coup sûr le prochain tome, ce sera à reculons.
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