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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai dévoré ce roman en quelques jours pour plusieurs raisons, la première, ce sont ces chapitres courts, mais intenses. Cette intensité est difficile à résumer puisque dans ce roman, il n'y a pas de protagoniste principal. L'auteure fait le choix de raconter la vie d'un groupe tout en même temps, un défi de taille, réussi ! On termine la lecture en ayant la sensation de connaître chacune des filles personnellement. Nous n'avons pas les détails de leur personnalité, seulement les grandes lignes. Nous connaissons uniquement leurs ambitions et leurs choix. Ce roman met en lumière la puissance de l'amitié, la lutte des classes, le racisme et le poids de nos racines. Au total, 217 pages pour suivre des filles du Queens de leurs enfances, jusqu'à la fin de leur vie.
Si vous souhaitez vous immiscer dans la culture américaine, une lecture rapide et marquante, vous savez vers quel roman vous tourner.
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Dans un texte presque slamé, loin des schémas narratifs traditionnels, la romancière américaine Daphné Palasi Andreades nous immerge dans une communauté de jeunes femmes qui vivent dans le Queens au coeur de New York.

Issues de la première ou de la deuxième génération d'expatriés, ces jeunes femmes ont toutes un peu de mal à trouver leur place. Toutes tentent de se frayer un chemin, éternelles équilibristes d'une ligne de crête entre la culture américaine qui les a vues grandir et leurs origines.

Ces filles célèbrent l'amitié, rêvent de gloire et de liberté, tout en défiant les lois du déterminisme social.

Un texte qui valorise l'amitié féminine et sondes nos racines, mais aussi le racisme, le féminisme, la lutte des classes et ce qui fait une vie réussie surtout lorsqu'on est écartelées entre deux identités .
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Étonnante découverte dans le cadre du Prix des libraires 10/18.
Ce livre, ce n'est pas qu'une histoire. Ce sont les histoires de plusieurs filles à la peau brune issues du Queens. Elles se cherchent elles-mêmes mais aussi leur place dans la société. de leur enfance à leur mort, elles oscillent entre moments de joie et déceptions, entre espoir et désillusions.
Ce livre est le récit de leurs vies, une véritable ode à ces femmes que l'on ne prend pas la peine d'écouter.

L'écriture peut perturber au premier abord, mais j'ai personnellement beaucoup aimé. Je l'ai trouvé très original, qui résonne comme une chanson dans l'esprit. Peut être que les chapitres très courts aident aussi.
Ce livre est la voix des femmes stigmatisées tout au long de leur vie.
Seul bémol que je pourrais relever : il n'y a eu que très peu de place accordée à la femme ménopausée. le récit est passé de la vie adulte à la mort en très très peu de temps. Dommage.
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Des jeunes filles de couleur vivent dans le Queens. Elles sont d'origines différentes , ont des rêves différents . L'auteure nous fait découvrir leur vie des années 90 aux années COVID .
Je dois avouer que ce livre m'a déstabilisée.
Déjà ce " nous" qui englobe toutes les filles et puis l'énumération des différentes options de vie .
Malgré tout il est très intéressant à lire parce qu'il donne une vision d'ensemble sur la vie dans le Queens, sur le racisme latent , sur les choix de vie qui ne sont pas toujours des rêves .
Et enfin il est intéressant parce que l'auteure ne se contente pas de dire racisme anti noir mais elle explique aussi qu'il existe un racisme anti blanc qui fragilise la vie de beaucoup de femmes .
C'est enfin un hommage à toutes les femmes qui se battent pour surpasser les a priori.
Bonne lecture
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La lecture m'a, dans un premier temps, désarçonnée mais une fois le cap de la surprise passée, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce texte et je me suis laissée porter par les mots de Daphne Palasi Andreades.

A la façon d'un slam ou d'une chanson, Daphne Palasi Andreades nous immerge dans une communauté au coeur de New York. Les personnages ne sont pas clairement identifiés/identifiables et il n'y a pas de trame narrative à proprement parler. le texte est plutôt clamé à l'unisson par une multitude de femmes qui se retrouvent dans cette quête identitaire du fait de leur couleur de peau, de leurs origines sociales, de leur prénom et de leur genre.

Issues de la première ou de la deuxième génération d'expatriés, ces fillettes, adolescentes puis, jeunes femmes ont du mal à trouver leur place. Tiraillées entre, d'une part, leurs origines et la culture de leurs ascendants et, d'autre part, le rêve américain tel qu'il est diffusé dans les médias et auquel elles aspirent sans s'y reconnaître.

Si certaines ne désirent qu'une chose : quitter leur quartier pour évoluer dans les hautes sphères de Manhattan, d'autres, à l'inverse, redoutent le changement et s'accrochent à ce qu'elles connaissent.

Les chemins de ces copines soudées par les souvenirs de l'enfance se séparent alors dans des directions opposées. Pourtant, leurs préoccupations restent les mêmes. Car dans les grandes universités, les sociétés cotées, les places tendances, intégrées à force de volonté, peu sont celles et ceux qui leur ressemblent.

Cette errance identitaire plane dans tous les domaines de leur vie et on se demande si elle prendra fin un jour.

Au fil des chapitres qui défilent en même temps que l'âge de ces femmes accroît, la compréhension de soi et du monde se fait plus facile et, avec elle, une certaine acceptation.

Par la force d'évocation de ses mots, Daphne Palasi Andreades a réussi le bel exploit de capter le lecteur par un texte en prose, s'éloignant d'un schéma narratif classique.

Alors, je reconnais que cet ouvrage ne plaira pas à tous, mais il s'agit d'une fenêtre vers un autre que soi, d'une ouverture sur le monde et les autres. Ce texte porte un message universel : « Pourquoi avoir cru que chez soi se résumait à un seul endroit ? Alors qu'exister dans ces corps signifie porter en soi plusieurs mondes ? »
Lien : https://thecosmicsam.com
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Quand une fille comme moi prend des filles comme nous et se rend compte que ce n'est pas un roman au sens traditionnel du terme, elle envisage de laisser tomber, puis s'accroche et finit par aimer les filles comme elles ...

C'est quoi des filles comme nous ?
Des filles de couleur (comme on dit..). C'est à dire toutes les couleurs, de café au lait en passant par noir charbon, chocolat : le monde entier ...toutes les origines, tous ces émigrés qui pensant trouver une vie meilleure aux States, décident d'émigrer, atterrissent dans le Queens (un des cinq arrondissements de New York). où ils vivent et grandissent entre eux sans cotoyer les blancs.
Les filles comme nous , n'ont pas de personnage principal ou secondaire et pourtant il raconte plusieurs vies , plusieurs parcours : l'école, les amitiés entre filles, les frères qui tournent mal , les filles qui partent étudier, celles qui restent, celles qui seront les premières de leur famille à avoir un diplôme, à faire des études, à réussir, à déménager. Des filles qui sentent la couleur de leur peau partout où elles vont, des filles qui se lient avec des blancs , les premières de leur famille, les amies qu'on perd, les amies d'enfance, qu'on a plaisir à retrouver, le boulot, l'amour, la mort. Toute une vie de "fille comme nous "...

Au début, j'ai pensé que ce roman datait, mais non, il y a les réseaux sociaux, et pourtant le racisme, les préjugés, la frontière blanc/noir est très présente et on ne la franchit pas sans problèmes, sans interrogations, sans humiliation, ou sans un sentiment de trahison, vis à vis de celles qui sont restées dans leur quartier..
Elles sont les premières à avoir un "métier de blanche" et leurs parents ne les comprennent pas.
Elles ont réussi, elles ont de l'argent pour aller visiter leur pays d'origine, et si il y a un grand sentiment de familiarité, elles y sont étrangères,ne connaissent pas les lieux, les coutumes ou la langue...
Elles sont la deuxième, la troisième génération, et pourtant, Manhattan a été comme un pays inconnu quand elles ont intégré un de ses lycées.

Les filles comme nous, c'est un roman social, choral, presque porté par une seule voix , celle de toutes les femmes ayant habité ce quartier, une femme multiple., toute une communauté, et pleins de pays d'origine différents pourtant...
Les filles comme nous, a beau ne pas être un roman classique, avec héroïne , et pourtant quand on referme le livre, on est riches de plusieurs vies, tant de destins, tant d'origines, tant de couleurs de peau. On a l'impression de bien les connaïtre ces filles, de les comprendre, c'est sûr et de les aimer aussi. Et bien que ce roman refléte vraiment la culture américaine, et si c'était comme ça aussi chez nous ?
Et si le racisme , les préjugés, pouvaient être combattus juste avec un livre en rencontrant des personnages aux parcours de vie à l'opposé des notres et pourtant si semblables...
Les filles comme nous sont juste des filles comme moi., comme toi, comme nous, quoi..
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"Nous sommes des filles du Queens", des filles à la peau brune qui sont "la somme de nombreuses identités, de nombreuses histoires en même temps".

Dans ce premier roman à l'écriture fluide, Daphne Palasi Andreades, jeune New-Yorkaise, nous offre un récit aux courts chapitres rythmés qui rend hommage à ces filles et femmes du Queens. Comme un cycle de la vie, nous voyons grandir des fillettes, devenues adolescentes, puis femmes, mères, grand-mères avant de laisser place à de nouvelles générations.

J'ai beaucoup apprécié ce roman choral qui offre la parole, au travers de ses personnages à de nombreuses femmes nées et qui ont grandi dans le Queens ce que l'on trouve finalement assez peu dans la littérature.

Bon, en refermant cet ouvrage, je n'ai qu'une envie ; ressortir mes cd de "Mariah, Whitney, Destiny's Child, en poussant " ma "voix pour sortir les mêmes notes que ces chanteuses à la peau brune" qui ont bercé mon adolescence.

Merci encore aux Éditions Les Escales et Netgalley France pour cette découverte.
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Premier roman
Les filles comme nous sont des filles issues d'une immigration récente. Elles sont généralement nées aux USA, ce sont leurs parents qui ont fui la pauvreté. Elles ont la peau plus ou moins foncée avec des cheveux raides ou frisés, selon leur pays d'origine. Au départ je pensais que l'auteur parlaient de toutes les filles de couleur mais elle n'aborde pas la problématique des filles issues de l'esclavage. Il faut préciser que Daphne Palasi Andreades est d'origine philippine.
J'ai bien aimé le leitmotiv "Filles de couleur filles de couleur fille de couleur", parfois suivi d'une litanie de prénoms de toute origine, puis "nous…. " ou bien "certaines d'entre nous… ". Ce n'est pas à proprement parler un roman choral puisque c'est toujours "nous" qui raconte mais ce "nous" met en scène toutes les situations possibles. Elles sont courageuses ces filles, elles veulent s'en sortir, pas comme leurs frères. Elles se veulent des êtres libres, ne comprennent pas leur mère, encore moins leurs tantes restées au pays. Elles sont aussi un peu fofolles et veulent profiter de la vie. Elles sont en fait comme toutes les filles occidentales, et certainement d'ailleurs, qui refusent de suivre les injonctions de leur mère et leurs diktats ancestraux. Elles ont toujours l'obsession du "garçon blanc" et pourtant…. la nostalgie du "garçon de couleur" reste.
Si j'ai trouvé le sujet passionnant, le parti-pris narratif original, les répétitions nécessaires, j'ai tout de même trouvé ces répétitions un peu trop nombreuses et les thèmes abordés un peu répétitifs. Bien que court, ce récit m'a paru un peu long. C'est un premier roman intéressant à l'écriture insolite et, en tout cas, une auteure à suivre !
#LesFillescommenous #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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« Les filles comme nous » sont des filles à la peau brune, venant du Queens, ayant des parents nés dans différentes parties du monde.

« Les filles comme nous » vont au collège, au lycée, à l'université, deviennent de jeunes adultes, retournent aux sources, sont attachées à leur famille, prennent des partenaires, font des enfants, et finissent par mourir.

« Les filles comme nous » sont des femmes dans toutes leurs complexités, explorent tous les sujets de discrimination, travaillent de manière acharnée, luttent pour être reconnues, sans oublier de vivre leurs joies et leurs peines.

Daphne Palasi Andreades a elle-même grandi dans le Queens, dans une famille d'immigrés philippins et est diplômée de l'université de Columbia. En écrivant un roman à la première personne du pluriel, elle nous implique dans la vie quotidienne de personnages féminins pétillants, en laissant une large part à leurs sentiments, dans des amitiés qui perdurent malgré les différences.

Ce premier roman est lumineux, rythmé, émouvant. Avec beaucoup d'humour, des réflexions profondes sur l'évolution des Etats-Unis, une belle écriture sans un mot inutile, ce récit est un titre de la rentrée littéraire d'hiver à ne pas manquer !
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Un très bon moment de lecture.
L'utilisation du « nous » fait l'effet d'une claque tout le long du roman. On ne peut s'attacher à un personnage car c'est en réalité toutes ces femmes qui vivent ces histoires et ces moments de vie. Elles sont drôles, touchantes, dévastatrices et révoltantes. On ressent une profonde empathie tout au long du récit et s'attache à des vies qui ne sont mentionnées que par leurs actions.
Je reste un peu sur ma faim quant à la fin de l'histoire. le choix de l'autrice de poursuivre dans l'utilisation du « nous » jusqu'au bout, donne la sensation d'un réel déterminisme sur les vies de ces femmes à la peau brune. Je crois qu'intérieurement j'aurais aimé avoir un « je » pour me prouver que tout n'est pas déterminé, que tout n'est pas tracé. Et je comprends le fait qu'il ne vienne pas, car même la mort est teintée d'un déterminisme social.
J'ai eu l'effet d'un récit sociologique et ancré dans une réalité qui ne prend pas de pincettes. J'ai aimé cette plume, les chapitres courts, la poésie et la révolte que l'on ressent fortement. C'est percutant.
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