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Critique de christinebrignon


La Petite lumière
Gregory Panaccione
Delcourt, 2023

Quand j'ai ouvert ma boite-aux lettres, le colis était chaud. Il devait être là depuis la veille. le colis était lourd aussi et un peu grand.
— Tiens, qu'est-ce que c'est ?
Lorsque j'ai retiré le livre de l'emballage, j'ai été éblouie par la petite lumière de la couverture et quand je l'ai ouvert, des odeurs d'encre fraîche ont envahi mes narines.
— Ouah, un livre graphique, la chance !
Eh oui, la chance ! Car ce très beau livre m'était offert en échange d'une chronique.

C'est une étrange histoire où un vieil homme vit seul dans un hameau abandonné. Il semble se satisfaire de cette solitude et communique avec les mille signes que nous envoie la nature... « vaste comme la nuit et comme la clarté, les parfums, les couleurs et les sons se répondent » pensé-je aussitôt, me remémorant le poème "correspondances" de Charles Baudelaire. Il a remarqué, le soir, quand il prend l'air sur sa chaise de jardin en fer forgé, une petite lumière qui s'allume sur le versant d'en face, toujours à la même heure.
Mais il n'y a rien là-bas , se dit-il, qu'est ce que ça peut être ?
Alors, dès qu'il fait jour, il prend ses jumelles et croit apercevoir le toit d'une maison émerger de la canopée.
Intrigué, il descend faire ses courses au village et en profite pour interroger les commerçants. Et puis, sans réponse valable, il décide d'aller voir sur place. Il trace à travers la forêt avec son auto rouge et finalement se voit obligé de la laisser là car il n'y a plus de chemin. Il continue à pied. Et là-haut, que trouve-t-il ? Un rebondissement émouvant et complétement inattendu !

L'illustrateur a remarquablement traduit la poésie et la subtilité de cette histoire en dessins au trait finement aquarellés. On est immergé dans la nature et toutes sortes de touches de vert nous font danser avec les feuilles. Il crée petit à petit une atmosphère fantastique en alternant les pages claires et les pages presque noires, que l'on décryptera mieux, le soir, à la lumière d'une petite lampe d'ambiance. Certaines doubles pages, passant de la nuit au jour où révélant une vérité informulée jusque là, sont tout simplement saisissantes...
Et je n'ai plus qu'une envie maintenant, pour compléter cette première approche pleine de sensibilité, c'est de lire le livre d'Antonio Moresco dont est tiré ce roman graphique.
Gregory Panaccione a été primé une première fois en 2016 avec Wilfrid Lupano pour la BD " Un océan d'amour" et une seconde fois en 2021 pour "Quelqu'un à qui parler" d'après le roman de Cyril Massarotto.

Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour le superbe cadeau qu'ils m'ont fait.
Cette chronique paraîtra également dans Gandahar 36 Châteaux hantés.



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