Les lundis sont des hérissons qui se sont levés du mauvais côté du lit. Chaque début de semaine, c'est ma conclusion : les lundis sont des hérissons. De petites choses qui s'impatientent toutes seules dans leur coin et qui se recroquevillent autour de leurs frustrations. Si vous essayez d'accomplir quoi que ce soit avec un lundi, il durcira ses épines.
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C’est précieux les amis qui prennent vos erreurs, vos stupidités les plus stupides et qui en font de belles choses brillantes.
Il tend ses mains vers mon visage. Ses doigts glissent doucement sur mes joues et viennent chatouiller les petits cheveux qui frisottent sur mes tempes. Puis il m’embrasse. C’est difficile de décrire tout le bouleversement que vivent mes organes internes dans les minutes qui suivent. J’ai l’impression que plus rien n’est à sa place : mes poumons se dégonflent et zigzaguent jusque dans le creux de mon ventre ; mon estomac s’entortille autour de mes côtes ; mon pancréas, mon foie, mes reins explosent en milliers de confettis. Et mon cœur nage dans la sauce béchamel.
Les lundis sont des hérissons qui se sont levés du mauvais côté du lit. Chaque début de semaine, c'est ma conclusion : les lundis sont des hérissons. De petites choses qui s'impatientent toutes seules dans leur coin et qui se recroquevillent autour de leurs frustrations. Si vous essayez d'accomplir quoi que ce soit avec un lundi, il durcira ses épines.