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Critique de Bad0Wolf


ATTENTION: Peut contenir des SPOILERS:

Après avoir attendu si longtemps, je commençais à penser que nous n'aurions jamais de nouvelles histoires de la part de Christopher Paolini. Surtout pas des histoires se passant dans le monde d'Eragon. Et pourtant, il m'a agréablement surpris, non seulement avec ce nouveau livre pour la nouvelle année, mais avec ce qui est sans doute une des meilleures oeuvres de fantasy que j'ai lu depuis un moment.

Quand j'ai découvert le Cycle de l'Héritage, j'avais à peu près le même âge qu'avait Paolini quand il a écrit le premier tome: à savoir, 15 ans. Et je suis tombé dessus alors que le film venait de sortir. Je suis tombé sous le charme et je le suis resté pendant toutes mes années lycée. Même si les défauts étaient claires (surtout à la surface du récit, avec les allusions flagrantes à Star Wars et au Seigneur des Anneaux) dans les deux premiers tomes, les deux derniers ont permis de faire évoluer le récit d'une façon assez conséquente pour remarquer que la voix d'auteur de Paolini s'était développé pendant l'écriture de son histoire. Maintenant qu'il est libre du cycle qu'il avait commencé, cela est on ne peux plus clair.

The Fork, the Witch and the Worm prend la forme de trois récits dans un récit: celui-ci reprend l'aventure d'Eragon après la fin de l'Héritage. Alors qu'il est en train d'établir la nouvelle académie des futurs Dragonniers aux delà des frontières de l'Alagaësia occidentale, il doit affronter un adversaire tellement plus redoutable que ceux qu'il a combattu par le passé: la monotonie. Plutôt que d'affronter créatures et tyrans, il doit gérer la construction d'une nouvelle citadelle perchée au sommet d'une montagne retrouvée à l'extrême est des montagnes des Nains. Il doit assurer les livraisons, les relations cordiales entre les représentants des quatre peuples qui l'ont accompagnés dans son périple, et maintenir sa propre sanité alors qu'il a l'impression que rien ne va dans son sens.
Paolini avait déjà montré qu'il savait manié ce genre de situation dans le tome 3 de l'Héritage avec mon passage préféré du Cycle: l'élection du roi des Nains. Malgré son manichéisme assumé de l'époque, Eragon était contraint de faire face aux intérêts contraires de ses alliés et aux réalités politiques. Voir Paolini revenir à ce genre d'écriture, s'il ne tombe pas dans le même type de réalisme fantastique ou de pseudo-histoire que Game of Thrones, permet néanmoins de séparer plus clairement son récit d'une oeuvre de pure héroïque fantasy comme le Seigneur des Anneaux.

Lassé de ses préoccupations, Eragon (avec les conseils toujours avisés de Saphira) essaie de se changer les idées et finit par apprendre une leçon importante:

Ainsi commence le premier des trois récits de ce livre: The Fork.

Le titre m'avait intrigué quand la nouvelle a été annoncée et je me demandais ce que cela allait entraîner. le résultat est une histoire très intéressante, nous présentant à un nouveau personnage très attachant, la jeune Essie), qui rencontre un personnage qui nous est très familier. Une simple conversation entre deux personnes finit par devenir une histoire liée à une nouvelle menace potentielle pour un monde qui a retrouvé la paix à force de guerre.



Cette histoire est de loin ma préférée des trois grâce aux nouveaux personnages qu'elle présente, et à l'évolution de la mythologie qu'elle apporte. du début à la fin, j'étais captivé et il me tarde de découvrir quels sont les plans de Paolini pour la suite. Il est clair que cette histoire, même si elle tient parfaitement debout toute seule, n'est que le présage de choses à venir.

The Witch:

Pour la suite, Paolini nous propose une autre histoire qui nous permet de retrouver non pas un mais deux personnages que nous connaissons bien du Cycle: Angela et Elva. Il joint également ses forces à celles de sa soeur, qui a donnée son nom au premier de ses deux personnages, pour écrire cette partie. Ses excentricités sont toujours aussi prononcées et, ayant atteint un 'certain âge' (alors qu'elle n'a pas pris une ride depuis la dernière fois qu'Eragon l'a vu, elle a décidé de mettre par écrit ses Mémoires.

J'ai eu du mal avec cette nouvelle et les excentricités d'Angela en sont certainement responsables, même si, après un début peu efficace, très long et qui n'a pas réussi à capter mon attention (), on en vient à un passage très, très intéressant entre deux personnages redoutables qui s'engagent dans une passe de barbes et de volontés qui était très amusante et déconcertante. Et nous laisse avec une question qui va sans doute me trotter dans l'esprit pendant un moment.



Un bilan assez mitigé en somme pour cette deuxième histoire. Elle reste néanmoins très intéressante, et même le côté excentrique qui m'a gêné colle parfaitement au personnage d'Angela.

A SUIVRE
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