Je vais vous raconter le jour où j'ai tué un homme.
N'attendez pas d'avoir, comme moi, tué un homme pour dire non à la violence routière.
La France, ce pays où je vis, ce pays où encore aujourd'hui , on peut boire de l'alcool dans tous les restaurants installés sur les autoroutes. Hallucinant non ?
Ce que tu fais sert à ta famille, à tes enfants, à moi. Ça sert aux gens qui te liront, ça peut en sauver, ça sert à sa mémoire et à celle de ses parents.
" Ce que vous faites est rare et très courageux. "
Comment puis-je continuer à vivre, comment puis-je savourer quoi que ce soit, comment puis-je envisager un jour d'être heureux après ce que j'ai fait ?
Je suis un salaud, un double salaud. Je t'ai ôté la vie par mon imprudence et je ne suis jamais allé voir tes parents, ni ta famille. Je ne suis même jamais venu te rendre hommage ici.
Je mesure notre différence intime et profonde : son impossibilité d'oublier, face à mon obligation d'oublier.