Citations sur La trilogie Loredan, Tome 3 : La Forge des épreuves (4)
- Je croyais que c'était toi qui avais des talents innés de meneur d'hommes ?
- Oui, mais c'est vous le sorcier. Invoquez donc un tapis volant pour nous tirer de ce mauvais pas.
- Si seulement j'en étais capable, soupira Gannadius. Cela ne marche pas ainsi.
- Si vous voulez mon avis, ça ne marche pas du tout !
- Tu as le droit d'avoir ton opinion, dit Gannadius avec lassitude. Et au fond, tu as parfaitement raison. Je suis incapable d'invoquer un tapis volant, je ne peux pas pulvériser mes ennemis avec une boule de feu ou les transformer en tritons. C'est fort regrettable mais c'est ainsi.
En règle générale, on commence par mourir. Mais dans ton cas, on va faire une exception.
Oncle Gorgas a un pouvoir de pardon infini. C'est un élément qui va à l'encontre de la théorie du démon, tout comme sa trahison envers Périmadeia et le massacre subséquent vont à l'encontre de la théorie du saint. Nous sommes une famille de gens compliqués, nous autres, les Loredan. On pourrait presque dire que nous ne causons que des ennuis, mais ce n'est pas tout à fait vrai.
- Pourquoi voudrait-il faire la guerre au peuple des plaines ? Il les a aidés à détruire Périmadeia.
- Ah ? (Iseutz hocha la tête) C'est une bonne question, mais si vous aviez été attentif, vous auriez trouvé la réponse tout seul. Sa trahison envers la Cité est une des raisons pour lesquelles Bardas le déteste autant ; alors, il pense que s'il combat le peuple des plaines et tue Temrai, il se rachètera aux yeux de son frère. En même temps, il vous fera plaisir à vous, et s'il tient vraiment à rester roi du Mesoge, il va avoir besoin d'alliés - tels que vous, par exemple. Mais les considérations politiques ne sont que des à-côtés. C'est Bardas qui lui importe le plus. Et c'est en fonction de lui qu'il mène sa vie - quand il n'est pas aux ordres de ma mère.