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Critique de Gwen21


Pascal fut d'abord pour moi un sujet de fascination quand j'appris qu'à 19 ans, au milieu du XVIIème siècle, il avait inventé la "pascaline", l'ancêtre de la calculatrice. Cette prouesse tant intellectuelle que mécanique mérite bien notre considération. Puis, très rapidement après cette découverte - car n'étant pas matheuse pour un sou mon intérêt s'est davantage porté sur ses "Pensées" -, il devint un sujet d'admiration.

J'ai fait partie d'une des nombreuses promotions de bacheliers à avoir dû disséquer Pascal et Montesquieu, ce qui, en ce qui me concerne, constitua ma première approche, un de la philosophie, deux de la politique.

Revenons-en aux "Pensées" les bien-nommées car, ce qui chez d'autres se serait appelé "Théories" ou "Doctrines", s'est révélé pour moi d'un abord très accessible et d'une compréhension aisée. Parce qu'elles sont centrées sur l'homme et la foi chrétienne et tendent notamment à démontrer que l'homme a fondamentalement besoin de la grâce divine pour accéder au "souverain bien " (le bonheur), elles ont résonné en moi comme le juste écho de mes propres convictions. Cependant, je conçois tout à fait que pour un lectorat athée, cette somme de réflexions philosophiques puisse être interprétée très différemment.

De cette oeuvre posthume très riche, j'ai particulièrement été impressionnée par la justesse de l'analyse du "présent introuvable" qui dénonce dans la nature de l'homme la propension de l'individu à se raccrocher systématiquement au passé et au futur sans pouvoir jouir du présent. L'homme, accaparé par hier et perpétuellement angoissé par demain, ne parvient pas à être heureux aujourd'hui. Ce constat me semble hélas encore parfaitement vérifiable aujourd'hui ; les penseurs ont eu beau prévenir l'homme contre cette disposition d'esprit, il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
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