Pasolini n'est pas un nom que l'on associera volontiers au sonnet. Qui dit sonnet dit Pétrarque, ou Michel-Ange, ou Ronsard, ou Shakespeare... Pourtant, le révolutionnaire de la culture, le marxiste de la table rase, le révolté, bref Pasolini a recours à cette forme antique pour faire la chronique de la douleur amoureuse, et le ton est toujours juste, quoique toujours légèrement parodique. En effet, la modernité du propos ne peut que créer une tension étrange et ironique avec la forme adoptée, et cette dissonance est une des grandes beautés de l'oeuvre.
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